Zukunft der Handelsmittelschulen - Bbaktuell

La formation à la pratique professionnelle à l’ESC Neuchâtel (Lycée Jean Piaget)
le manque d’explications des enseignants sur les évaluations font quelques mécontents parmi
les élèves, alors que, dans la filière MPC, le dispositif d’encadrement et d’appréciation a été
complètement perverti: Sous la pression, les élèves ont délaissé les apprentissages en faveur
de stratégies d’optimisation des notes, alors que leurs enseignants ont délaissé l’encadrement
personnalisé des élèves en se concentrant sur les aspects formels de leur travail: le bon déroulement
des modules (travail conceptuel et logistique) et la correction des travaux rendus par
les élèves. Afin de rendre justice aux enseignants MPC, il convient évidemment de tenir
compte de leur surcroît de travail par rapport aux enseignants DC. Comme les élèves MPC
effectuent plus de tâches par période d’enseignement, on peut s’attendre à ce que la préparation,
la mise en œuvre (jeux de rôle, etc.) et la correction des travaux nécessitent un
investissement d’autant plus élevé de la part des enseignants.
Les différences importantes entre les deux filières en ce qui concerne la réalisation des objectifs
de formation incitent à se demander s’il est raisonnable de mettre en œuvre le même
type de modules pratiques dans les deux filières. Pour la filière DC, l’approche actuelle a
donné des résultats satisfaisants, bien que des améliorations soient encore possibles. Il
faudrait surtout y repenser le rôle des enseignants en favorisant l’encadrement personnalisé
des élèves et en mettant leurs apprentissages au centre de la démarche, quitte à renoncer aux
notes pour une partie au moins des tâches. De même, il serait certainement utile d’augmenter
la collaboration avec des personnes externes pour que tous les élèves puissent bénéficier d’un
entretien avec un intervenant externe. Cela mis à part, une meilleure harmonisation du
contenu des cours théoriques et des modules pratiques permettra à l’avenir d’exploiter encore
mieux les synergies entre les deux formes d’enseignement.
Pour la filière MPC, les points positifs à retenir en cas de poursuite du programme sont sans
doute la collaboration avec des intervenants externes, le fait de faire travailler les élèves en
équipes ainsi que les échanges entre les élèves des différentes régions linguistiques. Pour le
reste, il faudra sans doute repenser radicalement la FPP, voire opter pour un autre type de
module pratique qui a déjà fait ses preuves dans d’autres écoles (entreprises junior ou autre).
S’il fallait absolument retenir le même genre de module, on pourrait par exemple envisager de
réduire le programme à deux modules, de ramener le nombre d’élèves effectuant le même
module en parallèle à une cinquantaine, de faire encadrer ces élèves par 4 à 5 enseignants, de
remplacer les notes par un portfolio personnel dans lequel chaque élève documente les tâches
qu’il a effectuées ainsi que les apprentissages qu’elles lui ont permis de faire, d’assurer un
feedback moins formel sur la base d’un contact personnel avec les élèves concernés et, finalement,
d’intensifier les contacts avec les intervenants externes en les impliquant également
dans les démarches préparatoires. Quant aux objectifs de formation, on pourrait en choisir une
bonne trentaine qui ont tout à la fois un sens aux yeux des élèves (en évitant de miser trop sur
la routine) et peuvent être abordés effectivement dans le cadre des modules pratiques. Par ce
biais, il sera sans doute possible de faire un grand bond en avant dans l’efficience du programme
(nombre d’objectifs de formation réalisés divisé par le nombre d’unités de ressources
engagées pour chaque élève).
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