Investir dans la diversité culturelle et le dialogue interculturel ...

ANNEXE . 397
d’individus de sexe féminin que d’individus de sexe masculin,
en proportion d’une population d’âge scolaire donné, dans
le système d’éducation formelle.
Ratio de disparité des revenus : calculé en divisant les
revenus estimés des femmes (calculés sur la base d’une
parité de pouvoir d’achat en dollars des États-Unis) par
les revenus estimés des hommes, à partir des données
disponibles pour l’année la plus récente entre 1996 et 2005.
Pour plus de détails, cf. la Note technique No.1 du Rapport
mondial sur le développement humain 2007/2008.
Taux d’activité des femmes : pourcentage de femmes
en activité (y compris auto-employées), sans emploi ou
en recherche active d’emploi, exprimé en proportion du
pourcentage pour les hommes.
Valeurs et identités
Tableau 6. Extraits de l’Enquête mondiale sur les valeurs
Enquête mondiale sur les valeurs : l’Enquête mondiale
sur les valeurs est un projet universitaire international
actuellement mené par des chercheurs en sciences sociales
afin d’évaluer l’état des valeurs socioculturelles, morales,
religieuses et politiques de différentes cultures à travers le
monde. Tous les résultats sont accessibles librement sur un
site web à l’adresse [www. worldvaluessurvey.org]. Pour le
détail de chaque question posée, voir les notes à la fin du
tableau.
Langues et éducation
Tableau 7. Langues
Indice de diversité linguistique : dérivé de l’indice de
diversité de Greenberg et publié dans l’édition 2005 de
L’Ethnologue, il s’agit de la probabilité que, dans un pays
donné, deux personnes sélectionnées au hasard aient deux
langues maternelles différentes. La valeur la plus haute
possible est 1 et indique une diversité totale (c’est-à-dire
qu’il n’arrive jamais que deux personnes aient une même
langue maternelle), tandis que la valeur la plus basse
possible est 0 et indique qu’il n’y a pas de diversité du
tout (c’est-à-dire que tout le monde a la même langue
maternelle). Le calcul de l’indice de diversité repose sur le
nombre de locuteurs de chaque langue par rapport à la
population totale.
Langues autochtones/issues de l’immigration : une langue
autochtone est une langue originaire d’une région donnée
et parlée par des peuples autochtones 1 . Dans certains cas,
notamment dans les contextes postcoloniaux ou dans les
zones métropolitaines où des personnes originaires d’autres
pays ou régions se sont installées de manière permanente,
les langues autochtones peuvent coexister avec des langues
issues de l’immigration, voire se trouver supplantées par
celles-ci. Dans L'Ethnologue, la décision de traiter une langue
comme issue de l’immigration ou comme une langue propre
tirant son origine du pays considéré repose sur le principe
consistant à attribuer un ‘pays d’origine’ à chaque langue.
Selon John Paolillo (ISU, 2006), L'Ethnologue tend à retenir
des langues autochtones même lorsqu’elles ont disparu, et à
sous-évaluer les langues issues de l’immigration.
Langue(s) internationale(s) enseignées à l’école : renvoie
au temps d’instruction consacré aux langues internationales
ou exogènes autres que les langues officielles. La
classification du BIE pour les langues officielles/nationales
(par opposition aux langues locales/régionales et aux
langues internationales) ne correspond pas nécessairement
à la classification de L’Ethnologue.
Langue(s) locale(s) ou régionale(s) enseignées à
l’école : renvoie au temps d’instruction consacré aux
langues autochtones autres que les langues officielles,
en l’occurrence celles parlées par une minorité culturelle
significative dans le pays. La classification du BIE pour
1. Il n’y a pas de définition universellement acceptée des ‘peuples autochtones’.
Bien que le Rapporteur spécial des Nations Unies José R. Martinez Cobo ait
proposé en 1986 une définition provisoire des peuples autochtones dans son
Étude du problème de la discrimination à l’encontre des populations autochtones
(‘Par communautés, populations et nations autochtones, il faut entendre celles
qui, liées par une continuité historique avec les sociétés antérieures à l’invasion
et avec les sociétés précoloniales qui se sont développées sur leurs territoires, se
jugent distinctes des autres éléments des sociétés qui dominent à présent sur
leurs territoires ou parties de ces territoires. Ce sont aujourd’hui des éléments
non dominants de la société et elles sont déterminées à conserver, développer
et transmettre aux générations futures le territoires de leurs ancêtres et leur
identité ethnique qui constituent la base de la continuité de leur existence
en tant que peuple, conformément à leurs propres modèles culturels, à leurs
institutions sociales et à leurs systèmes juridiques’), cette définition a été
rejetée à la fois par les groupes autochtones et par les États. Aujourd’hui, de
nombreux groupes autochtones ont perdu leur langue d’origine et parlent une
langue différente de leur langue maternelle, ou un créole. C’est pourquoi, pour
certains experts, ‘autochtone’ est compris comme un synonyme d’‘endogène’
lorsqu’il s’agit de langues, et ils soutiennent que même d’importantes langues
régionales peuvent être considérées comme ‘autochtones’ parce qu’elles ont
une origine locale et ont évolué tout au long de l’histoire jusqu’à acquérir une
position dominante.
Annexe
statistique