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Genese de la cuisine..

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cretons français, ris <strong>de</strong> veau, <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong> veau en pâté, fesse d’ours, pâté à <strong>la</strong> vian<strong>de</strong>,<br />

graisse <strong>de</strong> rôti antique, sauté <strong>de</strong> mouton à l’aubergine, cochon <strong>de</strong> <strong>la</strong>it rôti, ragoût<br />

d’oie aux pommes, pâté <strong>de</strong> veau, ragoût <strong>de</strong> chevreuil, ragoût du jour <strong>de</strong> l’an, panse<br />

au poêlon, cervelle <strong>de</strong> bœuf, pain au <strong>la</strong>rd, jambon en cachette, queue <strong>de</strong> bœuf,<br />

cervelle à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> du fermier, filet <strong>de</strong> porc, pain <strong>de</strong> foie, canard, coq en pâte,<br />

jambon en pâté, poule à l’ancienne, outar<strong>de</strong> rôtie, rognons <strong>de</strong> bœuf, oie à <strong>la</strong> choucroute,<br />

pigeons, canard aux épices, ragoût d’outar<strong>de</strong>, tête fromagée, loup cervier,<br />

<strong>la</strong>pin rôti, pâté <strong>de</strong> poulet, perdrix au chou, civet <strong>de</strong> lièvre, canard aux cerises, pâté<br />

au raton-<strong>la</strong>veur, fraise <strong>de</strong> veau, lièvre cuit dans le sable chaud, pâté d’écureuil,<br />

caribou à <strong>la</strong> graisse <strong>de</strong> rôti, tourtière au canard, fricassée <strong>de</strong> rat musqué, coquilles<br />

<strong>de</strong> pâté au poulet, aloyau d’ours, lièvre à l’étouffée, petits pains à <strong>la</strong> din<strong>de</strong>, cœur<br />

<strong>de</strong> bœuf farci, terrine <strong>de</strong> lièvre et <strong>de</strong> chevreuil, médaillons <strong>de</strong> jambon, caribou<br />

en ragoût, rôti <strong>de</strong> porc-épic, castor, queue <strong>de</strong> castor, mouton au riz, caneton aux<br />

navets, canetons orangés, et enfin, le ragoût <strong>de</strong> pattes <strong>de</strong> porc.<br />

Eh bien ! Est-ce là le menu d’un pape, d’un roi ou d’une impératrice ? Ou bien<br />

est-ce encore là une autre <strong>de</strong>s nombreuses nomenc<strong>la</strong>tures <strong>de</strong> Rabe<strong>la</strong>is ?<br />

Nenni ! Il s’agit du répertoire proposé par <strong>la</strong> merveilleuse Cécile Ro<strong>la</strong>nd<br />

Bouchard dans Le pinereau, l’art culinaire au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce pays<br />

« d’immenses paradis <strong>de</strong> choses retrouvées » chante le poète québécois et <strong>la</strong>uréat<br />

<strong>de</strong> l’Académie française Félix-Antoine Savard. Ce livre est le Saint Graal <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

gastronomie québécoise. Le menu rabe<strong>la</strong>isien adapté aux ressources <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-France<br />

et, par ricochet, du Québec contemporain.<br />

Rodolphe Fournier 7 le confirme : « Les Québécois bénéficient <strong>de</strong>s meilleurs<br />

mets au mon<strong>de</strong> ; mais bien peu le réalisent. Leurs recettes ont été apportées <strong>de</strong><br />

France par leurs ancêtres <strong>de</strong> 1608 à 1760. Ils les ont adaptées ici aux produits <strong>de</strong><br />

nos forêts, nos terres, nos <strong>la</strong>cs et cours d’eau ainsi que <strong>de</strong> l’océan At<strong>la</strong>ntique <strong>de</strong><br />

sorte qu’ils sont <strong>de</strong>venus québécois 8 . » Vrai ! Les apprêts attribués à chacun <strong>de</strong>s<br />

éléments par madame Bouchard, sont conformes et appropriés. En plus, son chapitre<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts, à l’avenant, est encore <strong>de</strong>ux fois plus imposant, confirmant <strong>de</strong><br />

surcroît notre goût inné pour le sucre. Ce répertoire est indiscutablement le digne<br />

<strong>de</strong>scendant <strong>de</strong>s menus servis à L’Ordre du Bon Temps.<br />

On trouve cette phrase dans les Re<strong>la</strong>tions : « On dit qu’il y a un pays où le froid<br />

est si grand, que toutes les paroles s’y gèlent, & quand le printemps s’approche,<br />

ces paroles venant à se dégeler, on entend, quasi en un moment, tout ce qui s’est<br />

dit pendant l’hiver 9 . »<br />

Le passé <strong>de</strong> l’ordinaire<br />

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