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Genese de la cuisine..

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L’Asie l’accueille vers <strong>la</strong> même époque avec le<br />

commerce <strong>de</strong>s épices. Jacques Bourgeat cite une<br />

secon<strong>de</strong> introduction du maïs en France cette<br />

fois, via l’Espagne : « Vers 1560 nous vint, par l’intermédiaire<br />

<strong>de</strong> l’Espagne encore, le maïs que Pizarre<br />

y avait importé en 1532 après sa découverte du<br />

Pérou. Symphorien Champier, son contemporain,<br />

donne le maïs comme étant d’importation<br />

récente et dit qu’à défaut <strong>de</strong> blé certains habitants<br />

en font du pain, mais prend soin d’ajouter qu’il<br />

est moins bon pour les hommes que pour les animaux,<br />

qu’il engraisse promptement, et plus particulièrement<br />

pour les pigeons, qui en font un régal. »<br />

Quoi <strong>de</strong> neuf sous le soleil ? Aujourd’hui, toutes les<br />

vo<strong>la</strong>illes sont nourries au maïs et même le bétail,<br />

ce qui lui fait malheureusement relâcher <strong>de</strong>s gaz <strong>de</strong><br />

méthane. On trouve aujourd’hui en Abitibi du bœuf<br />

nourri exclusivement aux herbes. Notons en passant que<br />

Symphorien Champier cité ci-haut a pratiqué <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine à<br />

Lyon aux côtés <strong>de</strong> Rabe<strong>la</strong>is.<br />

En 1563, le peintre maniériste Giuseppe Arcimboldo<br />

Maïs, Le nouvel herbier<br />

<strong>de</strong> 1543,<br />

Leonhart Fuchs<br />

286 genèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>cuisine</strong> québécoise<br />

peint une toile intitulée L’Été où l’on voit<br />

un personnage allégorique porter un épi <strong>de</strong><br />

maïs en guise d’oreille. Le mé<strong>de</strong>cin et botaniste<br />

allemand Leonhart Fuchs (1501-1566),<br />

apprécie <strong>la</strong> farine <strong>de</strong> maïs mais souligne que le pain qu’on en tire est indigeste.<br />

Forcément, le maïs n’est pas panifi able puisqu’il est défi cient en gluten. On doit lui<br />

adjoindre d’autres céréales pour ce faire. Les Portugais <strong>de</strong> Montréal consomment<br />

tous les jours un tel pain composé <strong>de</strong> maïs et <strong>de</strong> blé, le broa <strong>de</strong> Milho. Les Espagnols<br />

<strong>de</strong>s Canaries savourent le maïs au <strong>la</strong>it dit frangollo. Également, un mé<strong>la</strong>nge<br />

d’orge grillé et moulu avec blé et farine <strong>de</strong> maïs appelé gofi o, très près <strong>de</strong> l’ancien<br />

puls romain. Au Languedoc, c’est le mil<strong>la</strong>s appelé aussi « petit millet ». En Franche-Comté,<br />

ce sont les gau<strong>de</strong>s. Au Périgord, les rimotes, le mil<strong>la</strong>ssou, pâtisserie<br />

au miel et les miques, <strong>de</strong>s boulettes <strong>de</strong> maïs mêlées <strong>de</strong> farine <strong>de</strong> froment, <strong>de</strong> gras<br />

et pochées. En Gascogne, ce sont les crucha<strong>de</strong>s. Au Béarn, <strong>la</strong> broie 9 .

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