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Genese de la cuisine..

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1806. Les Archives du Monastère <strong>de</strong><br />

l’Hôtel-Dieu <strong>de</strong> Québec rapportent l’achat<br />

<strong>de</strong> « 10 mnts (minots) <strong>de</strong> patates a 2# (livres)<br />

8 s … 24 # (livres) ». John Lambert raconte<br />

qu’au marché <strong>de</strong> Québec les garçons se<br />

<strong>la</strong>ncent <strong>de</strong>s patates pour badiner.<br />

1808. Le Courrier <strong>de</strong> Québec du 25 juin<br />

1808 rapporte, page 194 : « Prix hier sur le<br />

Fly Market, Patates, 25.6d. le picotin 44 . »<br />

1811. J. O. Plessis écrit : « Caraquet est un<br />

endroit assez pauvre, si on le considère par<br />

rapport à <strong>la</strong> culture. Mais il a comme tous<br />

ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong>s Chaleurs l’inappréciable<br />

avantage <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche qui supplée en tout<br />

temps à <strong>la</strong> rareté <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong>, comme <strong>la</strong><br />

rareté ou <strong>la</strong> mauvaise qualité du pain est<br />

remp<strong>la</strong>cée par les patates qui y croissent en<br />

abondance 45 . »<br />

1812. Les Sœurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Charité racontent :<br />

« Vers 1812, à l’occasion <strong>de</strong> l’insurrection<br />

américaine qui tient si longtemps une<br />

partie <strong>de</strong>s Canadiens sous les armes, <strong>la</strong><br />

même détresse se renouvelle. Le blé se vend<br />

huit, douze et même vingt-quatre livres le<br />

minot. Dans <strong>de</strong> telles conditions, il n’est<br />

guère possible <strong>de</strong> renouveler à l’hôpital, <strong>la</strong><br />

provision <strong>de</strong> farine sur le point d’être épuisée.<br />

Nos mères trouvent pru<strong>de</strong>nt dès lors <strong>de</strong><br />

conserver le peu qui reste pour les ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s<br />

et se remettent résolument au régime <strong>de</strong>s<br />

pommes <strong>de</strong> terre. Averti <strong>de</strong> restreindre <strong>la</strong><br />

quantité du pain au nombre <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s,<br />

le bou<strong>la</strong>nger Issac Dupuis comprend à quel<br />

jeûne se condamnent les hospitalières ;<br />

il en est tout affligé. Un jour, n’y tenant<br />

plus, Isaac fait appeler mère Coutlée au<br />

parloir. Ma Mère, dit-il avec sa bonne foi <strong>de</strong><br />

bou<strong>la</strong>nger, faites donc manger du pain aux<br />

sœurs, <strong>la</strong> Provi<strong>de</strong>nce nous en fournit. J’ai<br />

beau faire cuire, il reste toujours assez <strong>de</strong><br />

farine pour une autre fournée. »<br />

1815-1825. La culture et <strong>la</strong> vente <strong>de</strong><br />

pommes <strong>de</strong> terre revient souvent dans les<br />

journaux.<br />

1816. Sa culture est décrite par John<br />

Neilson dans l’Apendice E du volume XXV<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre <strong>de</strong>s communes. Le commissaire<br />

John Dunn Esquire écrit : « N’a<br />

pu recevoir pour ai<strong>de</strong> à ses démunis, que<br />

quelques pommes <strong>de</strong> terre 46 . »<br />

1819. M. John Neilson annonce <strong>la</strong> création<br />

d’un prix pour <strong>la</strong> plus belle récolte <strong>de</strong><br />

patates tant en quantité qu’en qualité 47 .<br />

1824. Nous lisons dans Le journal d’un<br />

bourgeois <strong>de</strong> Québec : « Nos patates sont<br />

<strong>de</strong> plus en plus popu<strong>la</strong>ires aux États-Unis.<br />

Cette semaine on en a expédié 3000 poches<br />

à Boston. Alors qu’elles se ven<strong>de</strong>nt un<br />

chelin à Québec, on dit que les Américains<br />

ne les payent que 10 d. »<br />

Marius Barbeau écrit dans Saintes<br />

artisanes : « Les patates à leur début en 1785<br />

gagnent sensiblement du terrain après 1824. »<br />

1825. On note l’exportation à partir<br />

<strong>de</strong> Québec, <strong>de</strong> 47 quarts et 50 minots <strong>de</strong><br />

pommes <strong>de</strong> terre. « Une année exceptionnelle<br />

pour le blé, l’orge, l’avoine, le sarrazin,<br />

les patates (Héon) 48 . »<br />

1826. Le journal La Minerve du jeudi<br />

9 novembre 1826 rapporte que les foins sont<br />

trop secs pour les vaches. Pour y remédier :<br />

« On prend un minot <strong>de</strong> patates qu’on broie<br />

et qu’on met dans un quart après bien les<br />

avoir réduites en pulpe. »<br />

1827. « Nous espérions une p<strong>la</strong>ce parmi<br />

les héros, et l’on fait <strong>de</strong> nous en Canada,<br />

<strong>de</strong>s admirateurs <strong>de</strong> patates, <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>nteurs<br />

L’aventure patatière<br />

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