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Genese de la cuisine..

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La même année on « remplit les caves du<br />

pa<strong>la</strong>is légis<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> patates, à l’usage <strong>de</strong> ceux<br />

qui doivent l’occuper ».<br />

Le journal Le G<strong>la</strong>neur d’août 1837<br />

rapporte : « J’ai vu dans un <strong>de</strong> ces anciens<br />

journaux, que nous <strong>de</strong>vons en gran<strong>de</strong> partie<br />

l’extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture <strong>de</strong> <strong>la</strong> pomme <strong>de</strong><br />

terre ou patate dans le district <strong>de</strong> Montréal<br />

aux leçons comme aux exemples d’un<br />

respectable curé. »<br />

1839. L’agronome Joseph-François Perrault<br />

écrit : « Un sol très léger est celui qui<br />

convient le mieux à <strong>la</strong> patate ; on <strong>la</strong>boure<br />

l’automne et le printemps suivant on fait<br />

<strong>de</strong>s sillons à <strong>la</strong> charrue dans les premiers<br />

jours <strong>de</strong> mai, on y jette du terreau bien<br />

consommé, un enfant suit et jette, sur ce<br />

terreau, <strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> patates coupées<br />

huit ou dix jours d’avance, à six pouces<br />

<strong>de</strong> distance, les uns <strong>de</strong>s autres, et un autre<br />

enfant les couvrira <strong>de</strong> terre bien émiettée<br />

avec un rateau. »<br />

Plus loin dans le même ouvrage, il<br />

décrit trois variétés <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre :<br />

« La patate, nommée aussi pomme <strong>de</strong><br />

terre, est une <strong>de</strong> ces p<strong>la</strong>ntes qui par son<br />

importance est cultivée dans toutes les<br />

parties du mon<strong>de</strong>, en ce qu’elle fournit un<br />

aliment agréable, sain et abondant, tant<br />

pour l’usage <strong>de</strong>s hommes que pour celui<br />

<strong>de</strong>s animaux, aussi est-elle recommandée<br />

dans <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> et petite culture. La patate<br />

fournit plusieurs variétés que l’on distingue<br />

par <strong>la</strong> couleur, rouge, b<strong>la</strong>nche et jaune et<br />

auxquelles je me bornerai. La rouge est <strong>la</strong><br />

plus précoce, <strong>la</strong> b<strong>la</strong>nche <strong>la</strong> plus grosse et <strong>la</strong><br />

jaune <strong>la</strong> plus farineuse et sucrée. »<br />

Sur son usage, il ajoute : « La patate est<br />

nourrissante, saine et <strong>de</strong> facile digestion ;<br />

elle se mange cuite à l’eau, et encore mieux<br />

à <strong>la</strong> vapeur ; les enfants l’aiment beaucoup<br />

coupée par morceaux et rôtie sur le poêle ;<br />

on en met en pâté, avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> morue et <strong>de</strong><br />

l’oignon ; on en mêle avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> farine pour<br />

faire du pain ; en un mot on <strong>la</strong> met à toutes<br />

sauces et elle p<strong>la</strong>ît sous quelque manière ou<br />

forme qu’on veuille l’apprêter. »<br />

1840. Nous trouvons neuf recettes<br />

<strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre dans La cuisinière<br />

canadienne.<br />

1841. Le notaire Louis Adams rapporte<br />

<strong>la</strong> présence <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre dans<br />

quatre inventaires.<br />

1844. Entre 1844 et 1851, <strong>la</strong> récolte<br />

<strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre tombe <strong>de</strong> 9 918 863<br />

minots à 4 429 016 minots, soit <strong>de</strong> moitié.<br />

De 1844 à 1846, le Canada exporte en<br />

Angleterre près d’un million et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong><br />

barils <strong>de</strong> farine <strong>de</strong> blé <strong>de</strong> 100 livres, soit<br />

plus que tous les autres pays fournisseurs<br />

réunis ensemble 58 .<br />

Le journal Le Canadien écrit : « La récolte<br />

<strong>de</strong> patates paraît entièrement manquée<br />

dans nos environs. »<br />

1845. Le 19 juillet, Williams Watts <strong>de</strong><br />

Montréal fait breveter une « arracheuse <strong>de</strong><br />

pomme <strong>de</strong> terre ».<br />

1846. « Il est rassurant <strong>de</strong> constater<br />

qu’aucune urgence publique n’a nécessité<br />

que votre Excellence <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le retour <strong>de</strong>s<br />

parlementaires avant <strong>la</strong> date prévue : malgré<br />

l’échec <strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre<br />

dans certaines régions <strong>de</strong> <strong>la</strong> Province 59 . »<br />

Trois mauvaises récoltes consécutives, <strong>de</strong><br />

1846 à 1849, frappent l’Ir<strong>la</strong>n<strong>de</strong>. Une épidémie<br />

<strong>de</strong> choléra l’accompagne. Le mildiou y<br />

fait son apparition.<br />

L’aventure patatière<br />

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