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Genese de la cuisine..

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1847. « Une pétition <strong>de</strong>s colons établis<br />

autour du canal Saint-Patrick au Cap<br />

Breton est présentée au solliciteur Général,<br />

<strong>de</strong>mandant du secours suite à l’échec <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

culture <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terre 60 . »<br />

« On dit que Lord Russel avait annoncé<br />

dans <strong>la</strong> chambre au milieu <strong>de</strong>s embarras<br />

qu’il éprouvait à faire passer son bill pour<br />

<strong>la</strong> suspension <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> navigation, que<br />

les patates, en plusieurs endroits, étaient<br />

encore atteintes <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die 61 . »<br />

1848. Le blé ne représente plus que 4,4 %<br />

<strong>de</strong>s récoltes <strong>de</strong> céréales. « Il est donc évi<strong>de</strong>nt<br />

pour tout observateur attentif qu’on<br />

ne saurait cultiver <strong>la</strong> patate (surtout dans<br />

l’état actuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die) qu’à <strong>de</strong>s frais<br />

trop ruineux pour ceux qui persistent dans<br />

cette culture. L’agriculteur doit par conséquent<br />

trouver un équivalent : et d’après les<br />

essais qui ont été faits dans cette partie du<br />

pays re<strong>la</strong>tivement à <strong>la</strong> culture <strong>de</strong>s fèves et<br />

du blé d’In<strong>de</strong> (mais surtout <strong>de</strong>s fèves), je<br />

recomman<strong>de</strong>rais d’essayer cette <strong>de</strong>rnière<br />

culture d’après l’expérience que j’en ai<br />

moi-même faite <strong>de</strong>puis plusieurs années. Je<br />

suis parfaitement convaincu qu’elle paierait<br />

amplement le travail du cultivateur, excepté<br />

dans les mauvaises saisons ; pour remp<strong>la</strong>cer<br />

<strong>la</strong> patate on ne saurait rien trouver <strong>de</strong><br />

mieux et cette <strong>de</strong>rnière culture convient<br />

parfaitement à <strong>la</strong> terre <strong>de</strong>s champs 62 . »<br />

Ce texte <strong>de</strong> John R. Lambly est très<br />

important. Il suggère que l’on remp<strong>la</strong>ce<br />

les pommes <strong>de</strong> terre par les fèves ou le<br />

maïs. Monsieur préfère les fèves, mais<br />

c’est affaire <strong>de</strong> goût. Ce qui est capital est<br />

<strong>de</strong> savoir que le maïs et <strong>la</strong> pomme <strong>de</strong> terre<br />

sont désormais interchangeables. De 1827<br />

338 genèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>cuisine</strong> québécoise<br />

à 1844, <strong>la</strong> pomme <strong>de</strong> terre représente 46 %<br />

<strong>de</strong>s récoltes. C’est à ce moment qu’elle<br />

<strong>de</strong>vient une culture majeure en France.<br />

Si nous envisageons le retour <strong>de</strong> Dollier<br />

<strong>de</strong> Casson et Cavelier <strong>de</strong> Lasalle à Lachine<br />

en 1670 comme étant l’acte <strong>de</strong> naissance<br />

du pâté chinois, je considère le texte <strong>de</strong><br />

Lambly comme étant l’acte <strong>de</strong> confirmation<br />

du pâté chinois. Rien <strong>de</strong> moins ! On a<br />

dû probablement utiliser les <strong>de</strong>ux légumes<br />

selon les ressources disponibles afin <strong>de</strong><br />

compléter les portions. Cette hypothèse<br />

sera développée plus loin.<br />

1849. En Ontario : « Le maïs ou blé<br />

Indien pousse bien, il est <strong>de</strong> meilleure<br />

qualité que celui qui pousse dans <strong>la</strong> chaleur<br />

du Sud. Les récoltes <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre,<br />

comme disent si justement les Canadiens<br />

français, sont égales ou supérieures à celles<br />

qui poussent sous d’autres climats 63 . »<br />

1850. « En 1846 <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Sauvages à<br />

Gar<strong>de</strong>n River était dans <strong>la</strong> misère et son<br />

existence dépendait <strong>de</strong> <strong>la</strong> chasse. Aussitôt<br />

que <strong>la</strong> civilisation lui apparut, elle se mit à<br />

cultiver <strong>la</strong> terre et abandonna <strong>la</strong> chasse et je<br />

ne crois pas qu’il y ait un individu dans <strong>la</strong><br />

ban<strong>de</strong> qui transporte <strong>de</strong>s fourrures du bord<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie d’Hudson au Sault. Cette même<br />

ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> Sauvages qui ne récoltait même<br />

pas une pomme <strong>de</strong> terre en 1847 en vendit<br />

en 1850, 3 000 minots 64 . »<br />

« Je trouve le climat fort sain, l’air pur,<br />

comme dans les contrées élevées. Le sol est<br />

assez fertile et peut produire toutes sortes <strong>de</strong><br />

blés. Les patates surtout y viennent bien 65 . »<br />

À Londres, en 1850, <strong>la</strong> pomme <strong>de</strong> terre<br />

est très popu<strong>la</strong>ire. On <strong>la</strong> vend dans <strong>la</strong> rue<br />

cuite dans un four portatif muni d’une<br />

petite cheminée posé sur un tréteau. Elle

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