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Genese de la cuisine..

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Plusieurs auteurs mentionnent <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> ruches au Québec au xviii e siècle.<br />

Un voyageur entre Saint-Luc et La Prairie, en 1833, note que chaque ferme possè<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s ruches et <strong>de</strong>s abeilles en abondance 112 . Jacques Rousseau, botaniste et ethnologue,<br />

écrit : « Notons aussi les miels particuliers comme celui <strong>de</strong> salicaire, produit<br />

notamment à <strong>la</strong> baie du Febvre, est l’un <strong>de</strong>s plus savoureux du Québec 113 . »<br />

Autres sucres<br />

À part l’Acer saccharum Marsh, dit érable à sucre et érable franc,<br />

nos ancêtres jouissaient également <strong>de</strong> sèves tirées d’autres variétés<br />

d’érables, dont l’érable argenté Acer saccharinum, dit aussi<br />

p<strong>la</strong>ine b<strong>la</strong>nche et p<strong>la</strong>ine <strong>de</strong> France, l’érable rouge Acer rubrum<br />

L., ou p<strong>la</strong>ine, p<strong>la</strong>ine rouge, et dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Montréal, l’érable<br />

noir ou Acer nigrum. Le bois d’érable était très apprécié pour <strong>la</strong><br />

fabrication d’ustensiles <strong>de</strong> <strong>cuisine</strong>. Le bouleau fournit également<br />

une sève sucrée <strong>de</strong> luxe qui se vend <strong>de</strong> nos jours 100 $ le litre ! Le<br />

noyer amer était aussi mis à contribution. Pierre-François Xavier <strong>de</strong><br />

Charlevoix parle d’une liqueur <strong>de</strong> frêne, mais Pehr Kalm croit que le<br />

père Charlevoix aurait pris pour frêne l’érable qui a <strong>de</strong>s feuilles <strong>de</strong><br />

frêne, l’Acer fraxini foliis qui est abondant chez nous.<br />

Antoine Denis-Raudot 114 écrit vers 1721 : « Il y a (au Canada)<br />

diff erentes fl eurs, p<strong>la</strong>ntes et herbes, dans les bois et dans les<br />

<strong>de</strong>serts ; il s’est trouvé dans ce <strong>de</strong>rnier endroit <strong>de</strong>ux qui me<br />

paroissent particulieres et qui sont peu connues en France : l’une est le cotonnier<br />

et l’autre l’herbe à <strong>la</strong> puce. Cette premiere produit au bout <strong>de</strong> sa tige une fl eur qui<br />

sent bon ; elle se trouve pleine d’une espece <strong>de</strong> sirop quand on <strong>la</strong> ceüille <strong>de</strong>vant ou<br />

bientost après le lever du soleil ; on <strong>la</strong> fait boüillir pour pouvoir <strong>la</strong> conserver, et on<br />

en fait du sucre qui est un peu meilleur que celuy d’erable en luy donnant plus <strong>de</strong><br />

cuisson 115 . » Kalm a observé en 1749 <strong>de</strong>s habitants faisant du sucre <strong>de</strong> cotonnier.<br />

On connaissait le sirop <strong>de</strong> maïs ou sirop <strong>de</strong> blé <strong>de</strong> Turquie fabriqué avec les<br />

tiges <strong>de</strong> blé d’In<strong>de</strong> coupées avant maturité qu’on appelle en Amérique anglophone<br />

gol<strong>de</strong>n syrup. Furetière écrit : « De cette farine & <strong>de</strong> l’eau simple les Indiens font<br />

leur breuvage ordinaire, qui ensuite se tourne en excellent vinaigre. Des tuyeaux<br />

<strong>de</strong> ce mays qui sont forts doux avant que le grain ne se murisse, il se fait d’excellent<br />

miel. Quand on y mesle quelques ingrédients, il s’en fait un breuvage qui enyvre<br />

Les munitions <strong>de</strong> <strong>la</strong> cuisinière<br />

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