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Genese de la cuisine..

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Cornuty pour <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong> son ouvrage Cana<strong>de</strong>nsium P<strong>la</strong>ntarum édité à Paris<br />

en 1635, premier livre sur <strong>la</strong> botanique du Nouveau Mon<strong>de</strong>. Mais les experts<br />

penchent pour Louis Hébert, botaniste et apothicaire, ami <strong>de</strong> Champ<strong>la</strong>in. À<br />

Québec, en août 1610 : « Champ<strong>la</strong>in <strong>la</strong>isse les jardins bien garnis d’herbes potagères<br />

<strong>de</strong> toutes sortes avec <strong>de</strong> forts beaux blés d’In<strong>de</strong>, froment, seigle, orge, vignes. » Le<br />

jardin est maintenant p<strong>la</strong>nté. Il peut dès lors enfouir ses racines au plus profond<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> terre et élever ses branches jusqu’au ciel.<br />

L’Acadie s’attire les éloges <strong>de</strong> tous ceux qui <strong>la</strong> visitent. Cette merveilleuse nature<br />

d’une beauté exceptionnelle, ce beau jardin unique au mon<strong>de</strong> attise <strong>la</strong> convoitise.<br />

La Nouvelle-France suscitera le même sentiment après le traité d’Utrecht (1713) :<br />

« Nous <strong>de</strong>vons estre persuadés que cette Colonie sera toujours l’objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jalousie<br />

<strong>de</strong>s Ang<strong>la</strong>is… Nous n’avons point d’ennemis plus dangeureux à craindre 58 », prévient<br />

Vaudreuil en 1725 59 . Charles Lawrence, gouverneur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-Écosse,<br />

avoué en 1755 : « Si nous pouvons réussir à les expulser, cet exploit sera le plus grand<br />

qu’aient accompli les Ang<strong>la</strong>is en Amérique, car au dire <strong>de</strong> tous, dans <strong>la</strong> partie <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

province que ces Français habitent, se trouvent les meilleures terres du mon<strong>de</strong> 60 . »<br />

Les premiers explorateurs vou<strong>la</strong>ient fon<strong>de</strong>r un pays à <strong>la</strong> gloire <strong>de</strong> Dieu : « Marc<br />

Lescarbot déplorait que <strong>la</strong> France fut <strong>de</strong>venue une terre sainte aux habitants<br />

indignes, qui courent après ce diable d’argent, et bien souvent, se rompent le col,<br />

ou s’ils attrapent ce qu’ils désirent, c’est en faisant banqueroute à Dieu et pil<strong>la</strong>nt<br />

le pauvre, soit à guerre ouverte ou prétexte <strong>de</strong> justice. » Il s’embarque vers <strong>la</strong><br />

Nouvelle-France avec son ami Poutrincourt, préférant « fuir un mon<strong>de</strong> corrompu<br />

au sein d’un groupe d’élus appelés à former outre-At<strong>la</strong>ntique <strong>la</strong> Cité <strong>de</strong> Dieu 61 ».<br />

Une autre interprétation refait surface <strong>de</strong> temps à autre sur l’origine <strong>de</strong> son nom :<br />

« Dans les milieux initiés, une étymologie fantaisiste en forme <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> mots<br />

aurait fait <strong>de</strong> l’Arcadie, l’Arche divine <strong>de</strong>s mystères, Arca Dia 62 . »<br />

Marc Lescarbot présente en novembre 1606 <strong>la</strong> première pièce <strong>de</strong> théâtre<br />

d’Amé rique, Le théâtre <strong>de</strong> Neptune, afin <strong>de</strong> saluer le retour <strong>de</strong> Jean <strong>de</strong> Poutrincourt,<br />

baron et lieutenant général <strong>de</strong> l’Acadie à Port-Royal, ainsi que son<br />

départ pour <strong>la</strong> France. C’est un divertissement nautique joué avec <strong>la</strong> participation<br />

figurative <strong>de</strong>s Micmacs. Le Théâtre <strong>de</strong> Neptune met en scène le dieu Neptune<br />

accompagné <strong>de</strong> six tritons venant en canots d’écorce accueillir le navire du sieur<br />

<strong>de</strong> Poutrincourt. Avec cette pièce, Lescarbot transpose dans le Nouveau Mon<strong>de</strong> le<br />

cérémonial <strong>de</strong>s entrées royales <strong>de</strong>s villes françaises <strong>de</strong> l’époque. Dans ce poème,<br />

il déc<strong>la</strong>me ces lignes prophétiques :<br />

Le passé français<br />

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