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Genese de la cuisine..

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Sally Eliza Wood, Dames prenant le thé avec <strong>de</strong>s oranges et <strong>de</strong>s biscuits,<br />

Québec, vers 1900. Le « five o’clock tea » se répand dans <strong>la</strong> bourgeoisie<br />

ang<strong>la</strong>ise vers 1860. Les oranges viennent <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> Californie.<br />

millions <strong>de</strong> livres <strong>de</strong> thé. En France, le goût du thé se répand après les Guerres<br />

napoléoniennes, alors que les Ang<strong>la</strong>is occupent <strong>la</strong> France. Il atteint <strong>la</strong> bourgeoisie<br />

à partir <strong>de</strong> 1814. Jusqu’alors, il n’était guère sorti <strong>de</strong>s salons <strong>de</strong> luxe, sauf dans certaines<br />

villes tel Bor<strong>de</strong>aux, où les mœurs françaises sont profondément empreintes<br />

<strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s étrangères, surtout ang<strong>la</strong>ises et hol<strong>la</strong>ndaises. Le thé venu par terre,<br />

appelé « thé <strong>de</strong> caravane », passait pour être meilleur que celui venu par mer.<br />

Le cérémonial entourant le service du thé permet aux « <strong>la</strong>dies » d’étaler leur<br />

richesse par le déploiement <strong>de</strong>s fines porce<strong>la</strong>ines ang<strong>la</strong>ises. On est alors assez comfortable<br />

pour se <strong>la</strong>isser aller à rapporter les ragots du jour. Thé et potinages restent<br />

inséparables. Le fermier, journaliste et politicien pamphlétaire ang<strong>la</strong>is William<br />

Cobbett critique cet usage : « Les potins autour du thé font une excellente école<br />

pour qui se prépare à entrer dans les maisons closes. » Harassé par les ragots <strong>de</strong>s<br />

salons <strong>de</strong> thé, l’administrateur du Canada James Murray, vers 1769, condamne lui<br />

aussi cette manie stérile : « Les disputes inutiles <strong>de</strong>s tables <strong>de</strong> thé », écrit-il. Cette<br />

mauvaise habitu<strong>de</strong> s’immiscera bientôt dans <strong>la</strong> société québécoise francophone :<br />

« Après une heure <strong>de</strong> conversation sur le même ton, où l’on se donna, à <strong>la</strong> dérobée,<br />

Les munitions <strong>de</strong> <strong>la</strong> cuisinière<br />

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