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Genese de la cuisine..

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Serti<strong>la</strong>nges commente : « La femme qui mène sa maison elle-même, qui dresse<br />

sa table et fait ses menus en songeant à chacun <strong>de</strong>s siens, qui combine amoureusement<br />

et diligemment les utilités, les goûts, les convenances familiales, <strong>la</strong> dépense,<br />

veil<strong>la</strong>nt à tout et se préoccupant <strong>de</strong>s âmes aussi bien que <strong>de</strong>s corps : cette femme ne<br />

sent-elle pas qu’elle est une provi<strong>de</strong>nce, qu’elle remplit <strong>de</strong> soi le cœur <strong>de</strong>s siens et<br />

puise, dans ces mystérieuses besognes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, une partie <strong>de</strong> sa puissance morale,<br />

sans parler <strong>de</strong> ses propres garanties <strong>de</strong> bonheur ? »<br />

Madame Louis Larouche <strong>de</strong> Saint-Prime applique ce principe. Dans sa recette<br />

<strong>de</strong> fèves au <strong>la</strong>rd b<strong>la</strong>nches, elle écrit : « Beaucoup <strong>de</strong> gens apprécient les fèves au<br />

<strong>la</strong>rd que je fais, que je surveille pendant <strong>la</strong> cuisson. Le premier ingrédient, c’est<br />

l’amour. Il faut aimer les mets que l’on prépare, que sa famille aime à déguster ; il<br />

faut aimer tout ce<strong>la</strong> pour présenter <strong>de</strong> bons p<strong>la</strong>ts à ceux que l’on aime et qui nous<br />

aiment, les invités compris. »<br />

« Mieux vaut un p<strong>la</strong>t <strong>de</strong> légumes là où il y a <strong>de</strong> l’amour, qu’un bœuf gras assaisonné<br />

<strong>de</strong> haine », proc<strong>la</strong>ment les Écritures 81 .<br />

La chute<br />

« Madame, tout est perdu hors l’honneur. »<br />

Père Daniel 82<br />

« Vae victis. » (malheur aux vaincus)<br />

Brennus<br />

« Province : du <strong>la</strong>tin provincia, <strong>de</strong> pro- et racine <strong>de</strong> vincere “vaincre”. »<br />

Le Robert<br />

« C’est pas drôle se faire endormir et se faire ap<strong>la</strong>tir. »<br />

Madame Rose Ouellette et René Paradis, La Poune au paradis<br />

Au milieu du xviii e siècle apparaissent à Québec le vice-proconsul Bigot et sa<br />

triste clique : « Tout <strong>de</strong> même, que <strong>de</strong> mauvaises o<strong>de</strong>urs sortent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssous ces<br />

<strong>de</strong>ntelles », ne tar<strong>de</strong>ra pas à murmurer le peuple. En 1757, alors que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

en est réduite à manger du pain rassis, Bigot donne <strong>de</strong> somptueux bals <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> cent cinquante couverts, avec musiciens et tout le Tra <strong>de</strong> ri <strong>de</strong> ra. L’intendant<br />

écrit à l’un <strong>de</strong> ses complices : « Profitez, mon cher Vergor, <strong>de</strong> votre p<strong>la</strong>ce (alors à<br />

196 genèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>cuisine</strong> québécoise

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