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Genese de la cuisine..

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constituait un aliment complet et <strong>de</strong> digestion facile soutenant les agriculteurs<br />

dans leur ru<strong>de</strong> travail. »<br />

On buvait également <strong>de</strong>s thés sauvages comme celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> gaulthérie, dit Petit<br />

thé <strong>de</strong>s bois, <strong>de</strong> Palomnier ou encore Thé <strong>de</strong>s montagnes en France. Son nom,<br />

gaulthérie, lui fut accordé par Linné d’après le botaniste et savant Gaulthier que<br />

Kalm avait rencontré à Québec. C’est <strong>de</strong> cette p<strong>la</strong>nte que l’on tire <strong>la</strong> gaulthériline<br />

ou « essence <strong>de</strong> wintergreen ». Plusieurs autres tisanes étaient aussi très popu<strong>la</strong>ires.<br />

Aujourd’hui, le thé vert est le plus prisé pour ses vertus antioxydantes. Remarquons<br />

que les puristes ne mettent jamais <strong>de</strong> <strong>la</strong>it dans leur thé. Ce<strong>la</strong> équivaut, selon<br />

eux, à « mettre du <strong>la</strong>it dans son vin ».<br />

Des liqueurs<br />

Au lieu <strong>de</strong> Cannes dont les Pores<br />

Ren<strong>de</strong>nt le Sucre b<strong>la</strong>nc qui nous vient <strong>de</strong> plus loin,<br />

Pour les Acadiens, <strong>la</strong> Nature a pris soin<br />

D’en mettre dans les Sycomores,<br />

Au commencement du Printemps,<br />

De leur écorce il sort une liqueur sucrée<br />

Qu’avec grand soin les Habitants<br />

Recueillent dans chaque contrée,<br />

Ce breuvage me sembloit bon,<br />

Et je le beuvois en rasa<strong>de</strong> ;<br />

Il ne fal<strong>la</strong>it que du Citron<br />

Pour en faire une limona<strong>de</strong>.<br />

Dière De Dièreville, Re<strong>la</strong>tion du voyage du Port Royal<br />

<strong>de</strong> l’Acadie ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-France<br />

Au chapitre <strong>de</strong>s Liqueurs à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> d’Italie, Audiger, celui-là même qui introduisit<br />

les « petits pois verts frais » au Louvre en 1660, emploie les mêmes mots que ma<br />

grand-mère Ernestine 139 . Ils possè<strong>de</strong>nt toujours leur sens original. « Liqueur »<br />

signifie : doux, sucré, alcoolisé ou non (Le Robert). Furetière ajoute : « On dit aussi<br />

qu’un limonadier vend <strong>de</strong>s liqueurs, en par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> limona<strong>de</strong>, orangea<strong>de</strong>, sorbet,<br />

eaux <strong>de</strong> cerises, framboises, verjus et autres compositions agréables au goût. »<br />

Lorsque grand-mère m’offrait une liqueur à l’orange, celle-ci avait traversé le<br />

temps et l’espace sans perdre son sens original. C’était « l’orengea<strong>de</strong> » du xvii e siècle !<br />

La même liqueur, d’ailleurs, qu’on utilisait pour confectionner les sorbets. On en<br />

420 genèse <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>cuisine</strong> québécoise

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