XXVI Congreso Internacional de Americanistas

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dix années, prouvent qu'il faut ['identifier aVfC la cote ele M;-¡ssachusetts
(IvIarthas Vineyard) ou meme avec celle de la Virginie.
Non moins remarquable et sans doute unique en son genre est l'expédítion
de Torfinn Karlsevne quelques années plus tardo Partí des colo·
llies norvégiennes au Groenlanel vers J'éln mille vingt, il avait pour but ele
coloniser le Vinland. L'expédition était tres bien équipée; la description
qu'en fait la saga nous fait voir en détail la technique ele ces voyages
de colonisation de l'ancien temps, partis de Norvege pour l'Islande
ou pour le Groenland. Torfinn arriva au continent Nord-Américain
(Massachusetts). Avec ses compagnons il construisit des fermes, et il~
óemeurement dans l· ~ pays penelant trois ans. lVIais bientot l'hostilité des
Indiens les forcerent a renoncer a la colonisation et les obligerent a retourner
au Groenlanel et en Islande.
Le récit de ces txpéelitions -la découverte -ele l'Amérique par Leív
Eirikss~ n et I'effort colonisateur de Torfinn Karlsevne- avec les commentaires
modernes, exigerait pour etre complet beaucoup plus de temps
que celui dont je dispose ici. Je me permets donc de renvoyer ceux qu'intéresserait
la question a l'ouvrage que je prépare Sur ce sujet.
La découverte des co tes nord-américaines entre les. pays ele Baffin, le
Labrador et le Massacbusetts -ou la Virginie- aux dixieme et onzieme
síecles, fut l'ceuvre el'une petite colonie norvégienne a la limite du monle
connu d'alors. Avec las N orvégiens. de Groenland, c'était naturellement
les Islandais que touchait le 'plus cette entreprise. L'Islande devint donc
la dépositaire de tout ce qui se rapportait aux voyages du Vinland. Cependant
la tradition de la navigation vers le Groenland et l'Amérique du
N ord se maintenait également pendant tout le moyen-age sur le cOtes de
la Norvege ell1 Norel. La question se pose done s.'il y a un rapport entre
¡a découverte de l'Amérique du Nord aux dixieme-onzi.eme siecles et
les voyages d'exploration postérieurs, partis de l'Europe latine aux quinzieme-seizieme
siecles.
Il n'est pas possible ici de traiter la question a fond, cela demanuer:.tit
une deuxieme conférence. Je signalerai cependant ql1elql1es points importants.
Bjarne Herjolvsspn découvrant vers l'an neuf cellts quatre-vingt la
cote du Labrador et Leiv Eiriksspn déc0l!vrant quelque vingt ans plu~
tard leS parties plus méridionales des cotes nord-américailles, .ne se doutaient
pas qu'i ls étaient arrivés a un nouveau continent. Jusqu'a leur morl
ils garderent la conviction d'avoir trotlvé divers IPa.ys dans la mer a
l'ouest du Groenland, comme I'indique bien les dénominations géographiques.
Ni en Norvege, ni en Islande, a ce que nOlls pouvons voír, l'(\n
n'avait l'idée que Helluland, Markland et Vinland pouvaient étre des
parties d'un tOl1t. 'Ceux qui de Groenland partaient pour le Markland (le
Labrador) pour cbercber du boi s --et cela se faisait sans aucun dout"