XXVI Congreso Internacional de Americanistas

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tres auteurs, que les deux rivieres auraient été I'Essequebo et l'Orénoque
(3), est erronée. Apres avoir découvert cette mer d'eau douce et
remonté I'un des deux fleuv'es, on a continué le voyage vers le Sud, pt1i~
rencontrant un courant contraire tres fort, on est retourné veIS le Nord
et dan s le golfe de Paria on constata qu'un grand fleuve était la cause que
I'f au du golfe était douce. Ce fleuve était bien l'OrénoCjue.
Le meme voyage a été décrit dt ux fois dans le document connu so us
le nom de Lettera al Soderini (Lisbonne 4 Septembre IS04) et :a peu
pres les memes récits se retrouvent sous le nom ele Quatuor Navigationes
dans le Cosmographiae Introductio de :WaldseemüUer Is07. Le premier
récit a été antidaté, ce qui, avec quelques erreurs géographiques (4), a
donné lieu a la supposition, maintenant abandonnée, que Vespucci aurait
visité res cotes de l'Amérique centrale etc. dl 1497-8.
Les concardances entre la Lettera el la lettre du 28 (18) juillet ISCO
entre autres lacitation de Dante) prouvent que I'auteur de la L ettera a
eu sous les yeux, soit ce lle lettre, soit un document elont cette lettre en
est I'extrait. lVIais voici un argull1ent d'ordre ethnographique s'ajoutant
aux preuves ele M. Magnaghi contre I'authenticité de la Lettera: certains
clétails dans la elescription des Ineliens rencontrés dans le "premier vcyage"
ele la Lettera ne concordent pas avec ce que nous savons des Indiens
de la cote septentrionale. En effet cette description est la meme
que celle qui se trouve dans la Jettre de Lisbonne IS02, décrivant un voyage
a la cote orientale du nouveau continent.
Celui qui a composé la Lettera a tlabilement réparti les détail s ele
I'unique voyage de 1499-1Soo entre les réc)ts du "premier voyage" et du
"second voyage" et les aembellis, empruntant a pleine main la eles récits
d'autres voyageurs ou a sa fantaisie. Evielemment ce n'est pas Vespucci
qui a écrit la Lettera.
Mais il y a une énigme: Dans la Lettera ::e trouve le passage suivant:
"In questa terra[Lariab; Qua. Nav. Prias; évidemment Paria pres ele
la Trinidad] ponemo fonte di baptesimo, & infinita gente si baptezo, &
l~i chiamauano in lar lingua charabi ,[Qua. Nav. charaibi] che vuol dire
huomini di gran sauidoria,"-Ce mot est évidemment la mot de la'
langue Tupí elu Brésil llarai-wa, karaiba (pluriel italien lw.raibi) = prophete,
sage, magicien, Européen (S) .
(3) M. F. de Navarrcte, Colección de los z;iajes, etc. Madrid, 1829, III, p. S·
(4) Notammenl: 1. Point d'atterrissag'e et premier rencontre avec des Indiens,
lat. 16° N. (lettre Bartolozzi atterrissage et premier rencontre avec des Indiens,
lat, ro" N. a la Trinidad). 2. Long de ce point 75° de Canaries (c'est ,évidemment
la longitude par I'observation d'une conjonction de mars et de la ¡une 82 1/2" ou
84'° O. de Cadix mentionnée dans la 1 Bart.). 3. Distance parcourue depuis Paria 870
lieues vers le nord-ouest (c'est a peu pres la distance totale parcourue en longeant
la cote).
(S) M. Magnaghi s'est trompé en écrivant (/> 136): "il Vespucci dice essere la