XXVI Congreso Internacional de Americanistas

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Par contre, la toponymie revele de curieuses anomalies. Beaucoup
de noms de village Ol1 d'hacienda, forment un mélange de plusieur3
langues, par exemple ketchua et une autre langue, dont les attaches
se retrol1vent, soit dans les provinces yungas, soit dan s la p;¡rti~
méridionale de laprovince de Quito. A remarquer enfin un certain
nombre de noms, j 'en ai relevé au moins une vingtaine, dont la termi­
1J 21S0n en mal rappelle les suffixes du Yucatan.
Histoire.-Garcilaso, Cieza de León, Balboa ont relaté certains
faits de la conquete de la province par les Incas. Ils ne donnent, malheureusein:ent,
que de maigres renseignements sur les habitants et
leurorganisation sociale. S;bie~ que du passé lointain nous ne savol'S
a peu pre{rien. Selon des traditions locales ele lougues murailles SI'
tl1ées pres de I'embouchure du rio ]equetepeque et des ouvrages qUI
uorriinentcette 'méme ' vallée, pres du villag-e de la Tembladera
;~Iraient été ~Ievés par les habitants de la cote pour se protéger des
incursions des Chachapoyas, alors tres redoutés. 11 y a lieu de remar
quer que ces gens de la cote étaient couverts de ce coté par les Cajamarcas
et qu' il y vait bien d'autres chemins pour venir de la provin ,
re des ChachJpoyas que cette vallée du ] eq l1etepeql1e, et al1ssi e bien
é'autres tribus pillardes dans la région,
Tout ce qu'on peut affirmer, c'est qu'au XV e siecle, les Cha
chapoyas occupaient leurs vallées et que leur attitl1de vis a vis des
conquérants ketchuas donne a penser que leur établissement n'était
pas, absoll1ment récent. D ' un al1tre coté, leur arch:tecture qui se ressent
encore par la simplicité et l'l1niformité de sa structure, d'un ét;¡t
nomadique peut e,ire assez proche, parait indiquer que cet établisst:ment,
ne remontait ,p,asa. une tres grande antiquité.
On peút penser que nCi'us sommes en présenc,e d'un de ces ftots
d 'inmigration : que ' la tradition rappelle si fréquemment au cours el~
rhistoitedesAymaras et' des Ketchuas. Ce ftot vint sans doute du
ilOrd et fut arreté par des tlCrbus déja fixées, les Huacrachucos, par
exemple, ausud et les Cajártl3.rCas a I'ouest.
Lepays étant d'ailleurs fertile, les Chachapoyas se résigrierent
sansdoute sans trap dedifficl1lté á s'y fixer.
'L~k ' rbuteséhili'rhigr';itibri qúi conduissaient dans la régibn pouvaient
monter de I'Amazonie par le Pongo de Manserich~, rou(e
'coi111ue, puisqll;en 'I549 elle fut encore suivie par une 'migratiori vence
probablernentdu Pays des Omaguas ; ,
ou bien de la vallée inter~ndine~ ql1i"t'~averse l'Equateur selon la
direction de :Qilitb: a Cui~!o, '
I! y a tr~~ peu de chán~~s pour que les Chachapoyas s~ient venus