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RELIGION CHRESTIENiNE - Archive ouverte UNIGE

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DU GOUVERNEMENT CIVIL. 18\<br />

les orphelins.<br />

Et en cecy apparoist bien sa merveilleuse bonté, puissance,<br />

et providence, car aucunesfois il suscite manifestement quelqu'uns<br />

de ses serviteurs, et les arme de son mandement, pour faire<br />

5 punition d'une domination injuste et délivrer de calamité le peuple<br />

iniquement affligé. Aucunesfois il convertist et tourne à<br />

cest ouvraige, la fureur de ceux qui pensent allieurs, et machinent<br />

autre chose. En la premiere manière il délivra le peuple<br />

d'Israël par Moyse, de la tyrannie de Pharaon : et par Othniel, Exod. [3].<br />

îo il le tira hors de la puissance de Chusan Roy de Syrie : et par Juges 2. et<br />

autres, tant Roys, que juges, il le affranchit de diverses subjec- ^ns" 1 '<br />

tions et servitudes. En la seconde manière il reprima l'insolence<br />

des Egiptiens par les Assyriens : l'orgueil de Thyr par les Egiptiens<br />

: la haultesse des Egiptiens, parles Assyriens; l'insolence<br />

is des Assyriens, parles Caldéens : l'outrecuidance de Babylon, par<br />

les Medois et Perses : l'ingratitude des Roys de Judée et Israël,<br />

tant par les Assiriens que par les Babiloniens, tant les uns que<br />

les autres estoient ministres et exécuteurs de sa justice : neantmoins<br />

il y a grande difference des uns aux autres. Car les presomiers,<br />

d'autant qu'ilz estoient appeliez de Dieu, par vocation legitime,<br />

à entreprendre telz affaires : en rebellant contre les Roys,<br />

ne violoient point la majesté royalle, qui leur estoit donnée<br />

de Dieu : mais ilz corrigeoient une puissance inférieure, par<br />

une plus grande : tout ainsi qu'il est licite à un Roy de chas-<br />

25 tier ses Lieutenans et officiers. Les secondz, combien qu'ilz<br />

fussent addressez par la main de Dieu où bon luy sembloit, et<br />

que sans leur sceu ilz parfeissent son ouvraige : toutesfois ilz<br />

n'avoient autre pensée en leur cœur, que de mal faire. Or<br />

combien que ces actes, quand à ceux qui les faisoient, fussent<br />

30 bien divers : car les uns les faisoient, estans asseurez qu'ilz<br />

faisoient bien, et les autres par autre zèle (comme nous avons<br />

dit) toutesfois nostre Seigneur, tant par les uns que par les<br />

autres, executoit pareilement son ouvraige : en rompant les<br />

sceptres des meschans Roys, et renversant les dominations<br />

35 oultrageuses. Sus, les Princes entendent à ces choses, et s'en<br />

estonnent. Et nous cependant neantmoins devons sur toutes<br />

choses, nous garder que nous ne contemnions ou oultragions<br />

l'auctorité des supérieurs : laquelle nous doit estre pleine<br />

de majesté, veu qu'elle est confirmée par tant de sentences de

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