29.06.2013 Views

Les Médecins au Cambodge - Odris

Les Médecins au Cambodge - Odris

Les Médecins au Cambodge - Odris

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

100<br />

services génér<strong>au</strong>x sous l'<strong>au</strong>torité directe des chefs d'administration locale, tandis que<br />

l'organe central de Hanoi ne fait plus office que de conseil technique, par l'entremise<br />

d'Inspecteurs Conseils, <strong>au</strong>près du Gouverneur Général.<br />

A cette occasion, parmi bien d'<strong>au</strong>tres, s'expriment les conflits de<br />

compétence entre administrateurs et médecins, dont se fait l'écho le rapport du médecininspecteur<br />

Clarac1, vivement hostile à cette décentralisation. Prêchant pour sa<br />

corporation, il dénonce la dispersion des efforts sanitaires, l'administration anarchique<br />

d'un personnel médical déjà excessivement hétérogène et l'<strong>au</strong>torité insuffisante dont<br />

disposent les directeurs loc<strong>au</strong>x de la Santé. Surtout, il s'insurge contre la capacité faite<br />

<strong>au</strong>x Résidents Supérieurs de prendre des décisions concernant la mutation des<br />

médecins, capacité qui outrepasse leur compétence technique.<br />

Sous l'impulsion de cet inspecteur, semble-t-il, un compromis est réalisé<br />

entre les attributions des administrateurs profanes et celles des responsables médic<strong>au</strong>x.<br />

L'Inspecteur Général voit ses pouvoirs renforcés, de même que les Directeurs Loc<strong>au</strong>x de<br />

la Santé. Ceux-ci, bien que nommés par le Gouverneur Général, restent néanmoins sous<br />

l'<strong>au</strong>torité directe des Chefs de l'Administration Locale2. <strong>Les</strong> tiraillements persistent bien <strong>au</strong>-delà de cette période. Ils sont<br />

probablement responsables, en grande partie, des particularités locales – territoriales et<br />

provinciales du système de santé indochinois et de ses réalisations différenciées. En<br />

1928, par exemple, le médecin-chef de l'Hôpital Mixte de Phnom Penh, <strong>au</strong>quel un<br />

inspecteur des colonies reproche sa m<strong>au</strong>vaise gestion administrative et financière, se<br />

retranche derrière le fait que la Résidence Supérieure dirige effectivement<br />

l'établissement3. Fait plus significatif encore, en 1936, un rapport de la Direction Locale<br />

1 Cité par L<strong>au</strong>rent GAIDE, L'assistance médicale et la protection de la santé publique, Exposition<br />

coloniale internationale, Inspection Générale des Services Sanitaires et Médic<strong>au</strong>x de l'Indochine, Hanoi :<br />

Imprimerie d'Extrême-Orient, 1931, p. 39.<br />

2 Décret du 27 juin 1914 portant réorganisation du Service de l'Assistance Médicale en Indochine<br />

(promulgué en 1915) et Arrêté du 2 janvier 1915 du Gouverneur Général de l'Indochine, déterminant les<br />

attributions des Directeurs loc<strong>au</strong>x de la santé <strong>au</strong> Tonkin, en Annam, en Cochinchine, <strong>au</strong> <strong>Cambodge</strong> et du<br />

Chef du Service de l'Assistance Médicale <strong>au</strong> Laos.<br />

3 C.A.O.M., Indochine, Fonds ministériels, Dir. du Contrôle, Mission Leconte, 1927-1928, “Services<br />

sanitaires et médic<strong>au</strong>x <strong>au</strong> <strong>Cambodge</strong>”, carton 680/7.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!