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Les Médecins au Cambodge - Odris

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particulier <strong>au</strong> système de santé cambodgien. Ce particularisme toutefois, ne sera guère<br />

favorable à ce dernier, comme le montre l'étude de la première phase des réalisations<br />

sanitaires, celle de la construction d'hôpit<strong>au</strong>x provinci<strong>au</strong>x.<br />

C - Le développement modeste du rése<strong>au</strong> hospitalier<br />

<strong>Les</strong> modifications administratives vont de pair avec un développement du<br />

rése<strong>au</strong> hospitalier. Après 1905, la couverture hospitalière s'améliore dans les<br />

protectorats. L'effort doit porter sur l'extension hors des grandes agglomérations, déjà<br />

pourvues. L'implantation suit une logique administrative qui voit d'abord la construction<br />

d'hôpit<strong>au</strong>x dans les chefs-lieux de province. Ces établissements doivent être dirigés, en<br />

principe, par un médecin-chef français secondé par des médecins indigènes.<br />

En réalité, cette politique prend effet avec du retard <strong>au</strong> <strong>Cambodge</strong> – le<br />

Laos restant définitivement le plus mal loti. Le personnel médical français y demeure<br />

très restreint. <strong>Les</strong> médecins ne sont présents, en 1923, que dans sept chefs-lieux de<br />

province1, soit la moitié environ des circonscriptions. Partout ailleurs, ce sont des<br />

médecins indigènes qui les remplacent à ces postes et le nombre de ceux-ci est encore<br />

“à peine suffisant”. Dans ces formations, “tout est encore à faire” – excepté les<br />

livraisons de médicaments, jugées suffisantes. Kampot et Battambang font figure de<br />

privilégiées. C'est que la situation reste très inégale selon les provinces et les intérêts<br />

économiques qu'elles représentent.<br />

Ainsi, en 1928, à Siem Reap (Nord-Ouest, région d'Angkor), où un<br />

officier de santé originaire du Comptoir français de Pondichéry a été provisoirement<br />

affecté à l'ambulance – car il n'y a pas d'hôpital – l'assistance médicale <strong>au</strong>x indigènes est<br />

“à peu près nulle”, lit-on dans le rapport d'un inspecteur des colonies ; personnage qu'on<br />

ne peut guère soupçonner de prodigalité excessive concernant la tenue des budgets<br />

coloni<strong>au</strong>x2. Kompong Cham, zone de grandes plantations d'hévéa, dispose certes d'un<br />

1 C.A.O.M., Indochine, Fonds ministériels, Dir. du Contrôle, Mission Picanon, 1923, “Services médic<strong>au</strong>x<br />

<strong>au</strong> <strong>Cambodge</strong>”, carton 670/33.<br />

2 La Direction du Contrôle, dont les inspections visitent régulièrement l'Indochine, a pour mission de<br />

vérifier la bonne utilisation des sommes investies. Ses rapports détaillés sont d'un grand intérêt car ils sont<br />

rédigés par des fonctionnaires extérieurs à l'administration indochinoise. Je remercie L<strong>au</strong>rence Monnais<br />

de m'avoir indiqué cette source d'informations et Lucette Vacher, du C.A.O.M., d'avoir mis à ma<br />

disposition ce fichier qui n'est pas en accès libre.

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