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Les Médecins au Cambodge - Odris

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La lutte contre la tuberculose constitue un second programme prioritaire<br />

bien qu'avec des moyens plus réduits. L'importance de l'endémie tuberculeuse n'est pas<br />

connue hors de l'hôpital mais elle représente la première c<strong>au</strong>se de mortalité hospitalière<br />

dans les années 19601 et treize mille malades présentant cette affection sont reçus<br />

annuellement dans les établissements du roy<strong>au</strong>me. Tout comme le service d'éradication<br />

du paludisme, c'est avec l'aide d'experts de l'O.M.S (un médecin et une infirmière en<br />

1969) et la fourniture de matériel par l'U.N.I.C.E.F. (vaccins, médicaments, matériel de<br />

laboratoire et moyens de transport) que se développent les activités du Service National<br />

de Lutte Anti-tuberculeuse.<br />

L'effort porte d'abord sur la prévention. Deux campagnes massives de<br />

dépistage tuberculinique2 sont organisées en 1955-1958 puis en 1965-1968. Elles<br />

s'adressent à un million de personnes la première fois puis à cinq cent mille <strong>au</strong>tres lors<br />

de la seconde campagne. <strong>Les</strong> tournées de vaccination portent leurs fruits puisque 50 %<br />

des sujets testés sont positifs en 1955-1958 contre 29 % dix ans plus tôt. Si les effectifs<br />

du personnel médical affecté à ces opérations <strong>au</strong>gmentent d'année en année, ils restent<br />

faibles, notamment celui des médecins. Quatre d'entre eux seulement font partie des<br />

équipes mobiles en 1965. Cette même année, l'ouverture d'un cours formant des agents<br />

sanitaires uniquement destinés <strong>au</strong>x services de prévention permet d'attribuer trente-sept<br />

postes <strong>au</strong> service de la tuberculose.<br />

<strong>Les</strong> mesures curatives prennent moins d'ampleur. La capacité hospitalière<br />

n'est pas encore suffisante pour accueillir l'ensemble des malades et les services<br />

spécialisés restent pour l'essentiel concentrés dans la capitale. Un centre antituberculeux,<br />

le centre Sotheavong, est ouvert à Phnom Penh uniquement et enregistre<br />

plusieurs centaines de consultations chaque année (2 458 en 1968). Deux grands<br />

hôpit<strong>au</strong>x de la capitale prennent également en charge des patients tuberculeux (Preah<br />

Ket Mealea et l'hôpital de l'Amitié Khméro-Soviétique, qui réalise pour la première fois<br />

des opérations chirurgicales pulmonaires). Mais les services hospitaliers provinci<strong>au</strong>x,<br />

qui affectent des lits <strong>au</strong>x tuberculeux, sont “débordés” 3 avec leur mille malades par an.<br />

1 TIN Chin Long, Lutte anti-tuberculose <strong>au</strong> <strong>Cambodge</strong>, Rennes, Ecole Nationale de Santé Publique,<br />

Section médecins, 1968-1969, 54 p.<br />

2 Le test d'allergie à la tuberculine permet de détecter les sujets positifs n'ayant pas besoin d'être vaccinés.<br />

3 TIN Chin Long, op. cit., p. 27.

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