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Les Médecins au Cambodge - Odris

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d'“infirmiers supérieurs” ou d'“assistants d'hygiène” 1. La formule verra le jour en 1946<br />

avec la création d'une Ecole d'Officiers de Santé à Phnom Penh. <strong>Les</strong> circonstances<br />

politico-militaires sont directement à l'origine de cette création. Le début de la<br />

décentralisation de l'administration indochinoise nécessite l'ouverture d'un établissement<br />

<strong>au</strong>tonome dans chacune des capitales. De plus, les difficultés de communication avec<br />

Hanoi ont obligé à reporter une partie des enseignements médic<strong>au</strong>x à Saigon, où<br />

quelques Cambodgiens soutiennent leurs thèses de doctorat.<br />

Dès l'indépendance, les <strong>au</strong>torités cambodgiennes négocient la possibilité<br />

d'ériger l'établissement en Ecole Royale de Médecine, sous le patronage scientifique de<br />

la Faculté de Médecine de Paris. En 1955, à côté de la section des officiers de santé,<br />

s'ouvre alors une section de préparation <strong>au</strong> doctorat qui doit conduire les étudiants,<br />

après trois ans d'étude, à Paris. <strong>Les</strong> Français ne souhaitent pas hâter le processus de<br />

transformation de l'Ecole en Faculté, bien que les Cambodgiens aient conçu le corps des<br />

officiers de santé comme provisoire, censé disparaître rapidement avec la mise en place<br />

du doctorat. De ce fait et dès le début, des voies d'accès <strong>au</strong> doctorat à partir de l'officiat<br />

sont préservées. Vers le milieu des années 1960 – c'est-à-dire peu de temps avant la<br />

chute du régime – il sera enfin possible de suivre l'ensemble du cursus universitaire à<br />

Phnom Penh et les cours pour officiers de santé seront fermés. Ces nouve<strong>au</strong>x docteurs<br />

sortent de la Faculté de Phnom Penh <strong>au</strong> rythme d'une vingtaine par an2. On n'assiste pourtant ni à une homogénéisation du corps médical, ni à la<br />

formation d'une élite professionnelle <strong>au</strong> sein de ce corps. En effet, la multiplication des<br />

établissements sanitaires en province et les programmes de prévention sous l'égide de<br />

l'O.M.S. demandent du personnel. Des “agents sanitaires” sont alors formés pour<br />

répondre à ce dernier besoin, ajoutant un groupe professionnel subalterne après les<br />

1 Institut de Médecine Tropicale du Service des Armées, Pharo, Marseille, Protectorat du <strong>Cambodge</strong>, Dir.<br />

Locale de la Santé, Rapport sur le fonctionnement des services sanitaires et médic<strong>au</strong>x du <strong>Cambodge</strong>,<br />

1938, Carton 186.<br />

2 Entretien avec un médecin cambodgien de l'époque ayant exercé des responsabilité <strong>au</strong> ministère de la<br />

Santé.

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