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Les Médecins au Cambodge - Odris

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l'hôpital, à la caserne et dans les loc<strong>au</strong>x du Protectorat. Le service ambulant passe, tous<br />

les trois ou quatre jours seulement, chez les particuliers.<br />

La commission d'hygiène a proposé la construction de latrines publiques,<br />

déplorant que les indigènes puisent leur e<strong>au</strong> de consommation dans les mares <strong>au</strong>-dessus<br />

desquelles ils défèquent1. L'e<strong>au</strong> est filtrée à l'hôpital et à la prison mais le problème<br />

subsiste car le Tonlé Sap (fleuve rejoignant le Mékong à Phnom Penh) est “pendant les<br />

mois de janvier, février, mars et avril [...] une véritable dilution de matières fécales” 2.<br />

Des projets sont alors à l'étude pour puiser de l'e<strong>au</strong> <strong>au</strong> milieu du fleuve et la purifier.<br />

<strong>Les</strong> égouts sont terminés à Phnom Penh dans la période 1911-1914 –<br />

ainsi qu'à Saigon et Cholon (la ville “chinoise” de Saigon) – avec un début de<br />

canalisation d'e<strong>au</strong> car “le Cambodgien, par habitude et par paresse” ne fait pas bouillir<br />

l'e<strong>au</strong>. On étudie alors un nouve<strong>au</strong> procédé simple et bon marché de filtrage de l'e<strong>au</strong>. En<br />

province, en 1921, il “reste be<strong>au</strong>coup à faire”, malgré les 9 780 vaccinations<br />

anticholériques pratiquées3. En 1928, l'e<strong>au</strong> est enfin grossièrement filtrée dans tous les<br />

chefs-lieux mais la mesure reste insuffisante en quantité et en qualité. Seul Kampot<br />

dispose d'égouts.<br />

D'<strong>au</strong>tres mesures, enfin, seront prises contre la peste, qui reste endémique<br />

à Phnom Penh ; la lèpre, avec une léproserie à Troeung (province de Kompong Cham)<br />

et la consignation des <strong>au</strong>tres malades dans leurs villages ; et le paludisme, avec un<br />

service de “quinine d'Etat” à prix réduit.<br />

<strong>Les</strong> mesures de prévention des épidémies de variole, de choléra, de peste<br />

ainsi que contre l'endémie palustre, qui touchent <strong>au</strong>ssi bien les Français que les<br />

Cambodgiens, ont contribué à réduire la mortalité due à ces affections, même si les<br />

méthodes sont encore tâtonnantes et si les trav<strong>au</strong>x d'hygiène publique continuent d'être<br />

réalisés, de façon prioritaire, en ville et surtout à Phnom Penh. Malgré quelques<br />

médecins tels le Dr Nogué, que l'on voit, dans les dernières années du XIXe siècle,<br />

arpenter Kompong Thom à l'aveuglette, à la recherche de villages où pratiquer la<br />

vaccine, l'idée qui s'impose est celle d'une colonie qui assume son propre service<br />

1 Cette habitude s'observe <strong>au</strong>jourd'hui <strong>au</strong>ssi.<br />

2 ANGIER, op. cit, , p. 50.<br />

3 C.A.O.M., Mission Picanon, op. cit.

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