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Les Médecins au Cambodge - Odris

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<strong>Les</strong> anciens étudiants qui étaient proches de la fin de leurs études en avril<br />

1975 complètent ces effectifs insuffisants. La réouverture rapide de la Faculté de<br />

Médecine, dès janvier 1980, est l'occasion, pour eux, de quitter le premier poste<br />

sanitaire où ils s'étaient présentés pour retourner à Phnom Penh. Sept cent vingt-huit<br />

étudiants – cinq cent six en médecine et deux cent vingt-et-un en pharmacie1, reprennent<br />

ainsi le chemin de la Faculté qui, saccagée, demande à être nettoyée et remise en ordre<br />

par leurs soins. Ceux qui, en 1975, étaient en dernière année d'étude, obtiennent<br />

rapidement leur diplôme après un stage <strong>au</strong> contenu essentiellement idéologique.<br />

Certains rejoignent immédiatement l'équipe enseignante, tandis que d'<strong>au</strong>tres sont<br />

nommés dans les hôpit<strong>au</strong>x où ils occupent également des fonctions d'encadrement, voire<br />

de direction. Peu d'entre eux, pourtant expérimentés, ont encore une activité clinique2. <strong>Les</strong> étudiants qui étaient en cours de formation en 1975 sortent de la<br />

Faculté après une période d'enseignement un peu plus longue, dispensé dans un grand<br />

dénuement. Cet enseignement prend pour modèle, avec l'aide d'enseignants vietnamiens<br />

et quelques Soviétiques, les programmes de 1973. <strong>Les</strong> nouve<strong>au</strong>x diplômés occupent<br />

ensuite les mêmes fonctions que leurs camarades. De 1980 à 1982, soixante-quatorze<br />

nouve<strong>au</strong>x médecins et quarante-huit pharmaciens sortent à leur tour de la Faculté de<br />

Phnom Penh3. La dernière catégorie de personnel de “l'ancien régime” est celle des<br />

infirmiers et des sages-femmes, spécialement <strong>au</strong>torisés à reprendre leur études<br />

médicales dans la section des médecins <strong>au</strong>xiliaires. Au nombre de quatre cent quatorze,<br />

ils bénéficient d'un enseignement d'un an et demi puis réintègrent leur établissement<br />

avec le titre de médecin <strong>au</strong>xiliaire. A partir de 1984, l'<strong>au</strong>torisation leur est donnée de<br />

poursuivre leur doctorat à condition qu'ils aient acquis une expérience pratique<br />

<strong>au</strong>paravant. La durée d'exercice requise avant la poursuite des études dépend de la<br />

difficulté du poste : deux ans dans les régions montagneuses isolées, <strong>au</strong>x confins du<br />

pays, trois ans en plaine ou quatre ans dans les municipalités importantes. Mais il est<br />

1 Faculté Mixte de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie, 10 ans d'activités de formation.<br />

1980-1989, Phnom Penh, rapport <strong>au</strong> ministère de l'Education, 1989, p. 3.<br />

2 Cette coupure dans la transmission de l'expérience clinique est une lacune essentielle de l'enseignement<br />

médical renaissant, d'après les médecins coopérants occident<strong>au</strong>x.<br />

3 Ibid., p. 3.

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