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Les Médecins au Cambodge - Odris

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marins de grade élevé, quant à eux, préfèrent acquérir du galon dans le professorat et ...<br />

à terre !<br />

Le Corps est donc réorganisé en 1890 en Corps de Santé colonial,<br />

dorénavant formé à Borde<strong>au</strong>x dont le port est largement tourné vers l'outre-mer et où<br />

existe déjà un Institut colonial. Cette école forme des docteurs en médecine qui optent<br />

ensuite soit pour la marine, soit pour les colonies1. Le Corps dépend alors du ministère<br />

de la Guerre. <strong>Les</strong> troupes coloniales deviennent à leur tour, en 1900, <strong>au</strong>tonomes de la<br />

Marine.<br />

Le Service de Santé des Troupes Coloniales rassemble tous les<br />

“médecins coloni<strong>au</strong>x”. C'est Marseille qui, en 1905, est choisi pour accueillir l'Ecole<br />

d'application du Service de Santé des Troupes Coloniales (connue sous le toponyme “le<br />

Pharo”), obligatoire après la formation à Borde<strong>au</strong>x. S'ouvre alors le débat sur la<br />

nécessité d'une spécialité en médecine tropicale ou sur la simple adaptation d'une<br />

médecine générale2. En Indochine, les effectifs demeurent insuffisants et, la “pacification”<br />

achevée, l'élément militaire n'est plus indispensable. Le département des Colonies<br />

prescrit en 1905 à ses possessions et protectorats, de remplacer les militaires par des<br />

civils partout où cela est possible. C'est ce qui motive l'arrêté du 30 juin 1905 du<br />

Gouverneur Général Be<strong>au</strong>, organisant un corps des médecins de l'assistance en<br />

Indochine. Pour conserver le caractère local de l'organisation, il ne demande pas la<br />

transformation de cet arrêté en décret3. Ce nouve<strong>au</strong> Corps continue néanmoins à poser des problèmes de<br />

recrutement et emploie, de ce fait, de nombreux militaires placés hors cadre, tout<br />

comme dans les colonies africaines, d'ailleurs4. Ainsi, en 1907, le personnel de<br />

l'Assistance comprend environ cent onze Européens5. Près de 60 % d'entre eux sont des<br />

1 La séparation des Colonies et de la Marine date de 1894.<br />

2 L<strong>au</strong>rence MONNAIS-ROUSSELOT, “<strong>Les</strong> médecins de l'Indochine française : un microcosme<br />

inconnu”, in P. LE FAILLER et J.M. MANCINI (textes réunis par), Viêt Nam, sources et approches.<br />

Actes du colloque international Euroviet, Aix-en-Provence 3-5 mai 1995, Aix-en-Provence : Publications<br />

de l'Univ. de Provence, 1996, pp. 251-265.<br />

3 L<strong>au</strong>rent GAIDE, op. cit., p. 20.<br />

4 Cf Jean-P<strong>au</strong>l BADO, Médecine coloniale et grandes endémies en Afrique, Paris : Karthala, 1996, 432 p.<br />

5 Ibid., p. 36.

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