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Les Médecins au Cambodge - Odris

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leurs supérieurs français. Par la suite néanmoins, la qualité de ces <strong>au</strong>xiliaires sera assez<br />

unanimement louée.<br />

Doués d'une “mémoire remarquable, ils retiennent facilement et<br />

s'efforcent de mettre à profit ce qu'ils ont appris. Très doux et extrêmement<br />

adroits, ils possèdent deux qualités essentielles pour un médecin ; la patience et<br />

l'ingéniosité [...]. Leur éducation, sous le rapport de l'asepsie et de l'antisepsie,<br />

est, en outre, parfaite et les blessés les plus sérieux peuvent leur être confiés sans<br />

<strong>au</strong>cun danger d'infection”, peut-on lire dans un rapport de la direction générale<br />

de la santé, fin 1906 1. Il n'est jusqu'<strong>au</strong> contact avec les patients qui ne soit<br />

apprécié en h<strong>au</strong>t lieu : “On <strong>au</strong>rait pu redouter [...] que les sentiments de charité<br />

et de bonté développés et entretenus avec soin chez ces jeunes gens pendant la<br />

durée de leurs études ne fussent remplacés par l'orgueil ordinaire des mandarins<br />

ou des lettrés et par leur mépris pour les castes inférieures. [Or, après un stage<br />

de fin d'étude] l'avis de leurs chefs de service est unanime ; leur zèle n'a jamais<br />

fait déf<strong>au</strong>t et leur valeur professionnelle n'a cessé de s'affirmer chaque jour”.<br />

La grande majorité des médecins indochinois restera, tout <strong>au</strong> long de la<br />

colonisation, censée seconder les Français en exerçant sous leur contrôle. Mais, <strong>au</strong><br />

moment de la première guerre mondiale, alors que les effectifs médic<strong>au</strong>x français sont<br />

en baisse très sensible, ils assurent, dans une large mesure et avec succès, le service<br />

dans les postes provinci<strong>au</strong>x, de même qu'ils fournissent des engagés volontaires <strong>au</strong>x<br />

armées et à l'hôpital indochinois de Marseille. Bien après la guerre, dans les faits, il est<br />

de nombreux dispensaires, notamment dans les territoires les moins pourvus comme le<br />

<strong>Cambodge</strong> ou le Laos, où ils travailleront toujours seuls, visités, de temps à <strong>au</strong>tre, par<br />

un responsable de la Résidence provinciale ou de la Résidence Supérieure. <strong>Les</strong> mesures<br />

prises concernant leur formation, leur statut et leurs émoluments, vont aller, passés les<br />

premiers doutes vite effacés, dans le sens d'une amélioration constante.<br />

<strong>Les</strong> premiers diplômés, formés en quatre ans, ont le titre de médecin<br />

<strong>au</strong>xiliaire et le statut de fonctionnaire. Dès le début, quelques élèves parmi les mieux<br />

notés partent en France poursuivre leurs études. A mesure que l'enseignement général se<br />

développe en amont, le recrutement se fait sur des bases plus solides, facilité,<br />

notamment, par la création en 1917 d'une section de préparation en sciences physiques,<br />

chimiques et naturelles (P.C.N.) qui admet vingt-neuf candidats en 1930 et ouvre droit,<br />

1 Cité par L<strong>au</strong>rent GAIDE, op. cit., p. 30.

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