29.06.2013 Views

Les Médecins au Cambodge - Odris

Les Médecins au Cambodge - Odris

Les Médecins au Cambodge - Odris

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

141<br />

offre, dès 1959, une aide en remerciement de la renonciation cambodgienne <strong>au</strong>x<br />

dommages de guerre (centre agricole, centre d'élevage et centre de santé rural). Comme<br />

la plupart des <strong>au</strong>tres coopérations, elle se double de conditions intéressant également le<br />

donateur. Ainsi, la construction d'un pont sur le Tonlé Sap à Phnom Penh est confiée à<br />

une entreprise japonaise. Dans ce jeu de la générosité internationale, personne n'est<br />

vraiment dupe. <strong>Les</strong> spécialistes khmers travaillant sur le pont, plaisantent en se<br />

demandant qui, du Japon ou du <strong>Cambodge</strong>, aide l'<strong>au</strong>tre1. La France demeure très engagée dans la coopération avec le <strong>Cambodge</strong>,<br />

pour lequel elle dégage un budget comparable à celui de la Chine Populaire. Outre une<br />

aide militaire d'environ un milliard de riels (soit vingt-huit millions de dollars <strong>au</strong> t<strong>au</strong>x<br />

officiel2), l'aide économique, massive jusqu'en 1959, est ensuite remplacée par une<br />

assistance technique plus limitée3. Dans un premier temps, elle porte sur l'amélioration<br />

de grands ouvrages d'infrastructure (port de Sihanoukville, désenclavant le <strong>Cambodge</strong><br />

en lui donnant un accès à la mer ; aéroport de Phnom Penh, centre hospitalier) qui, à<br />

l'exception des routes comme on l'a vu, avaient été quelque peu négligés sous le<br />

Protectorat. La formation constitue le second point fort des accords franco-cambodgiens<br />

(techniciens français4 concourant à divers projets de développement agricoles ou<br />

miniers ; expert-conseils dans les administrations ; octroi de bourses d'études en<br />

France5). Enfin, le nouve<strong>au</strong> concept de la francophonie, outil de propagation de la<br />

culture et de la langue françaises, commence à prendre forme. Deux cent quatre-vingts<br />

professeurs de français sont ainsi envoyés <strong>au</strong> <strong>Cambodge</strong> chaque année, tandis que sont<br />

poursuivis les trav<strong>au</strong>x de recherche et de rest<strong>au</strong>ration à Angkor où les chercheurs<br />

français s'étaient distingués.<br />

1 Charles MEYER, op. cit., p. 221.<br />

2 Le riel est resté très stable jusque dans les dernières années du Sangkum, en raison d'une politique<br />

monétaire rigoureuse. Au t<strong>au</strong>x officiel, le franc français v<strong>au</strong>t dix riels et le dollar trente-cinq riels ; t<strong>au</strong>x<br />

très inférieurs à ceux du marché noir et qui, en outre, n'établissent pas une parité correcte entre le franc et<br />

le dollar. Sur les marchés, ces t<strong>au</strong>x sont en réalité variables par le recours <strong>au</strong>x taxes d'importation, de<br />

montants différents selon le pays exportateur.<br />

3 Ministère des Affaires Etrangères (M.A.E.), Archives Diplomatiques, Série <strong>Cambodge</strong>-Laos-Viêt Nam,<br />

Sous-série <strong>Cambodge</strong>, “Extrait du rapport de l'Attaché Financier pour le <strong>Cambodge</strong>, le Laos, et le Viêt<br />

Nam”, 4 nov. 1961, Carton 36.<br />

4 Quatre-vingts experts en 1966.<br />

5 Cent vingt bourses en 1966.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!