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Les Médecins au Cambodge - Odris

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sous certaines conditions, à l'équivalence française (certificat d'études physiques,<br />

chimiques et naturelles). En 1923, l'Ecole devient une Ecole de Plein Exercice de<br />

Médecine et de Pharmacie, rattachée à la Faculté de Paris. Dès ce moment, la hiérarchie<br />

est accentuée dans la formation, ce qui permet la constitution d'un corps de médecins<br />

indigènes à deux nive<strong>au</strong>x.<br />

Au nive<strong>au</strong> supérieur, les bacheliers étudient la médecine pendant cinq ans<br />

à Hanoi, avec des stages hospitaliers à l'Hôpital indigène qui est l'hôpital d'application<br />

de l'Ecole. Puis ils partent en France soutenir leur doctorat. Cette section recrute un<br />

faible nombre d'étudiants (deux inscrits en 1920-21 et dix-neuf en 1929-301) mais les<br />

avantages qui leur sont accordés les placent <strong>au</strong>-dessus de leurs confrères. Ils entrent en<br />

effet dans le “cadre latéral” qui leur est réservé, avec une solde annuelle plus<br />

confortable que celle des “médecins indochinois” 2. Plus tard, en 1926, ces docteurs<br />

indochinois sont admis dans le corps français de l'assistance médicale, à égalité de titres<br />

et de diplômes. Ils ne touchent pas, cependant, le “supplément colonial” d'expatriation<br />

qui rend les salaires si attrayants. Mais seule une petite minorité passe avec succès le<br />

concours (quatre “Annamites” en 1931) 3.<br />

<strong>Les</strong> médecins <strong>au</strong>xiliaires sortent diplômés de l'Ecole de Hanoi après<br />

quatre ans d'études, comprenant des cours théoriques, des trav<strong>au</strong>x pratiques et, dans les<br />

deux dernières années, une expérience clinique. Leur promotion sociale, <strong>au</strong> fil des<br />

années, consistera surtout en un changement de titres. En 1928, ils ne sont plus<br />

“médecins <strong>au</strong>xiliaires” mais “médecins indochinois”. Quelques-uns parmi les plus<br />

“méritants” voient leur talent récompensé par une accession, sur concours, <strong>au</strong> cadre<br />

latéral. Ils sortent ainsi, <strong>au</strong> rythme d'une vingtaine par an4, pour servir dans les<br />

1 L'Ecole de plein exercice de Médecine et de Pharmacie de l'Indochine, op. cit., table<strong>au</strong> 1.<br />

2 En 1931, un docteur indochinois stagiaire débute à 2 400 piastres et peut finir sa carrière, hors classe<br />

(après un avancement minimum <strong>au</strong> choix de 15 ans) à 5 000 piastres. Le médecin indochinois débute<br />

quant à lui comme stagiaire à 1 644 $ et peut devenir médecin indochinois principal de 1ère classe (après<br />

25 ans <strong>au</strong> minimum), avec une solde de 3 408 $ (L'Ecole de plein exercice de Médecine et de Pharmacie<br />

de l'Indochine, op. cit., pp. 21 et 24).<br />

3 L<strong>au</strong>rent GAIDE, op. cit., p. 72.<br />

4 <strong>Les</strong> promotions sont de taille inégale pour des raisons diverses : diminution budgétaire, modification de<br />

la durée des études en 1921 (7 en 1910 ; 15 en 1916 ; 25 en 1920 ; 17 en 1921 ; 11 en 1924 ; 33 en 1925<br />

mais 10 en 1926), (L'Ecole de plein exercice de Médecine et de Pharmacie de l'Indochine, op. cit.,<br />

table<strong>au</strong> 3).

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