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[tel-00462108, v1] L'exil de Jan ?ep : contribution à l ... - HAL-Inria

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<strong>tel</strong>-<strong>00462108</strong>, version 1 - 8 Mar 2010<br />

anticipations. Toutefois, le rapport du narrateur <strong>à</strong> l’histoire racontée reste ambigu.<br />

Certes, il est omniscient, est placé au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s personnages, les surplombe par son<br />

savoir, mais en même temps, il trahit plus qu’une complicité avec eux (il dit « nos<br />

passants »), une parenté même, car il se situe parfois directement parmi eux, comme<br />

l’un d’entre eux disant par exemple ceci : « lorsque nous allons revenir, nous <strong>de</strong>vrions<br />

avoir la forêt <strong>de</strong> notre côté gauche, et le champ du droit » 454 ou: « Cet après-midi, nous<br />

sommes en chemin <strong>de</strong>... <strong>à</strong> ... » 455 . Ainsi l’emploi <strong>de</strong> « nous » est au cours du récit<br />

ambiguë, parfois il implique le narrateur et les personnages, ailleurs il a une valeur plus<br />

générale englobant le narrateur et l’ensemble <strong>de</strong>s lecteurs potentiels ou signifiant<br />

simplement tout le mon<strong>de</strong>. A vrai dire la distribution <strong>de</strong>s pronoms personnels au cours<br />

du récit produit <strong>de</strong> l’ambiguïté : la narration <strong>à</strong> la troisième personne donnée par un<br />

narrateur omniscient alterne donc avec la première personne du pluriel. Plus rarement<br />

apparaît la narration <strong>à</strong> la première personne du singulier où se manifeste le narrateur<br />

individualisé et personnalisé.<br />

Le récit se compose d’une bonne dizaine <strong>de</strong> pages et se divise en cinq fragments<br />

numérotés. Il n’empêche que l’on peut facilement délimiter trois parties du récit. Deux<br />

parties liminaires – exposition et dénouement – forment une sorte <strong>de</strong> cadrage qui<br />

enlacent la scène centrale <strong>de</strong> l’errance nocturne. Au nombre <strong>de</strong> pages, nous retrouvons<br />

le schéma suivant : exposition (4 pages) – scène (5 pages) – dénouement (0,5 page). Le<br />

propos du narrateur retrace d’ailleurs explicitement les frontières <strong>de</strong>s trois parties en<br />

marquant le début et la fin approximatifs <strong>de</strong> la scène centrale : « Nous ne racontons<br />

toute cette histoire que parce qu’il nous faut avoir l’arrière-fond pour la future scène<br />

nocturne. » 456 – « Ici se termine le récit d’une errance mémorable. » 457<br />

Le narrateur s’immisce en abondance notamment dans l’exposition du récit. Dans<br />

une moindre mesure et d’une autre manière aussi dans la conclusion ou plus<br />

précisément dans la partie finale <strong>de</strong> la conclusion – nous pourrions la dénommer<br />

épilogue. La partie centrale reste quasiment vierge <strong>de</strong> ses interventions.<br />

454<br />

« [A]ž se bu<strong>de</strong>me vracet, měli bychom mít les po levé straně, a po pravé pole. », Œuvres III, p. 348.<br />

455<br />

« Dnes odpoledne jsme na půl cestě od… do… », Œuvres III, p. 348.<br />

456<br />

« Celou tuhle historii vypravujeme jenom proto, že potřebujeme pozadí pro nastávající noční scénu. »,<br />

Œuvres III, p. 350.<br />

457<br />

« Tady se končí příběh jednoho památného bloudění. », Œuvres III, p. 357.<br />

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