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[tel-00462108, v1] L'exil de Jan ?ep : contribution à l ... - HAL-Inria

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<strong>tel</strong>-<strong>00462108</strong>, version 1 - 8 Mar 2010<br />

œuvre et la faire connaître en France » 140 . Il fut en effet, toujours d’après M. Burda, « le<br />

seul <strong>à</strong> pouvoir réellement nourrir l’espoir <strong>de</strong> s’imposer en France en tant<br />

qu’écrivain » 141 .<br />

Malgré tout, aucune <strong>de</strong> ses œuvres majeures ne paraîtra en France au cours <strong>de</strong>s vingt-<br />

six ans que dure son exil français. Quant <strong>à</strong> ses publications en français après 1948, elles<br />

se résument <strong>à</strong> une quinzaine d’articles journalistiques et seulement <strong>de</strong>ux récits : Les<br />

Tsiganes, publié en 1952 par la revue Terre humaine, et une longue nouvelle, Oldřich<br />

Babor, publiée sous le titre L’Homme qui avait tout perdu, et qui paraîtra en 1964 dans<br />

la traduction <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine Monzer dans la revue belge Le Flambeau 142 . Étant donnée<br />

cette situation, il n’est pas surprenant que la presse française ne porte <strong>à</strong> l’écrivain<br />

tchèque qu’un minimum d’attention. En effet, seules les publications en périodiques <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux nouvelles permettent <strong>de</strong> renseigner le public sur leur auteur et son œuvre. Les<br />

auteurs <strong>de</strong> ces petits « chapeaux » présentent <strong>Jan</strong> Č<strong>ep</strong> comme un « écrivain catholique<br />

<strong>de</strong> renom en Tchécoslovaquie », un « écrivain tchèque qui faisait l’honneur <strong>de</strong> la<br />

Tchécoslovaquie libre », voire « le meilleur écrivain tchèque contemporain ». Il n’en<br />

reste pas moins vrai que Č<strong>ep</strong> ne jouira jamais <strong>de</strong> la notoriété d’un grand écrivain en<br />

France et que, si flatteuses soient ces appréciations, elles impliquent en même temps<br />

l’arrière goût amer <strong>de</strong> l’échec général <strong>de</strong> ses tentatives littéraires dans ce pays.<br />

Comment, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces caractéristiques générales, perçoit-on Č<strong>ep</strong> dans ces profils ?<br />

Quels aspects <strong>de</strong> son œuvre y sont remarqués ? Quelles qualités y sont révélées ? Nous<br />

nous permetterons donc <strong>de</strong> résumer ce qui est dit sur le compte <strong>de</strong> l’écrivain tchèque et<br />

sur sa création dans les chapeaux introduisant les <strong>de</strong>ux seules publications dans les<br />

périodiques francophones.<br />

En publiant Les Tsiganes en avril 1952 dans sa revue Terre humaine, Etienne Borne<br />

loue la maîtrise du français chez Č<strong>ep</strong> et souligne la particularité <strong>de</strong> ce récit<br />

« parfaitement nu et dépouillé [...] dont toute la valeur littéraire tient précisément en<br />

ceci » qu’il est libre « <strong>de</strong> toute littérature » 143 . Dans le personnage du vieux prêtre, une<br />

<strong>de</strong>s figures centrales du récit, il reconnaît la parenté spirituelle avec Bernanos,<br />

140 Ibid.<br />

141 Ibid.<br />

142 « Les Tziganes », Terre humaine, avril 1952, p. 82-96, précédé d’une présentation <strong>de</strong> l’auteur par la<br />

rédaction; « L’Homme qui avait tout perdu », Le Flambeau, n° 1, janvier-février 1964, p. 3-35, précédé<br />

<strong>de</strong> « Un écrivain tchèque : <strong>Jan</strong> C<strong>ep</strong> » (par Didier Castagnou), p. 1-3.<br />

143 Terre humaine, avril 1952, p. 82-83.<br />

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