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[tel-00462108, v1] L'exil de Jan ?ep : contribution à l ... - HAL-Inria

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<strong>tel</strong>-<strong>00462108</strong>, version 1 - 8 Mar 2010<br />

terre (Rome, 1965) sont i<strong>de</strong>ntiques aux sections finales <strong>de</strong> Ma Sœur l’angoisse<br />

consacrées aux années <strong>de</strong> l’exil. Ainsi observe-t-on une dialectique mystérieuse entre<br />

trois écrits distinctifs : journal intime, Un Pèlerin sur la terre – recueil <strong>de</strong> textes intimes<br />

choisis <strong>de</strong>s méditations diffusées <strong>à</strong> Radio Free Europe et Ma Sœur l’angoisse –<br />

autobiographie posthume. Certains passages r<strong>ep</strong>ris du journal sont « recyclés » dans les<br />

<strong>de</strong>ux autres ouvrages, d’autres n’entrent que dans l’un ou l’autre. Si la section finale<br />

d’Un Pèlerin sur la terre est directement constituée <strong>de</strong> « fragments du journal »<br />

authentiques et non remaniés, dans Ma Sœur l’angoisse les mêmes notations<br />

journalières subissent, pour peu que ce soit, le travail <strong>de</strong> stylisation, le jeu <strong>de</strong> l’écriture.<br />

Quoi qu’il en soit, il est clair que le journal personnel servait <strong>à</strong> Č<strong>ep</strong> <strong>de</strong> réservoir <strong>de</strong><br />

sujets pour les textes <strong>à</strong> caractère intime, qu’il était susc<strong>ep</strong>tible <strong>de</strong> les r<strong>ep</strong>rendre <strong>à</strong><br />

plusieurs r<strong>ep</strong>rises et <strong>de</strong> les réemployer dans les livres différents.<br />

VI.1.2 . Les problèmes <strong>de</strong> l’édition<br />

Lorsque nous traitons <strong>de</strong> la genèse, c’est-<strong>à</strong>-dire du processus <strong>de</strong> mûrissement du<br />

texte, il convient <strong>de</strong> soulever un problème apparenté qui est celui <strong>de</strong> l’édition. Dans les<br />

conditions habituelles, c’est l’auteur lui-même qui établit la version définitive,<br />

canonique, qu’il soumet <strong>à</strong> l’éditeur, qui pour sa part peut encore suggérer quelques<br />

retouches ou modifications. Or, nous savons que Ma Sœur l’angoisse ne fut jamais<br />

publiée dans sa totalité du vivant <strong>de</strong> Č<strong>ep</strong>. Comme dans toute œuvre posthume il est<br />

difficile <strong>de</strong> démêler dans l’ouvrage publié l’intention et la volonté auctoriales <strong>de</strong>s<br />

interventions <strong>de</strong> l’éditeur. Le résultat acquis, voué aux lecteurs, serait-il le même si<br />

l’auteur pouvait encore influer sur la publication du livre ? Nous allons nous borner <strong>à</strong><br />

quelques remarques brèves.<br />

Au grand étonnement <strong>de</strong> nombreux lecteurs tchèques Ma Sœur l’angoisse fut écrite en<br />

français et <strong>de</strong>stinée au public français. A l’instar <strong>de</strong> Bedřich Fučík, plusieurs se posaient<br />

la question <strong>de</strong> savoir quelles étaient les raisons qui avaient conduit Č<strong>ep</strong> <strong>à</strong> rédiger sa<br />

confession la plus intime dans une langue autre que sa langue maternelle et <strong>à</strong> l’offrir <strong>à</strong><br />

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