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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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(« la noche es una luz que nadie enciende » 242 ), ou même de comparaisons (« la luz desnuda<br />

de la tarde / como una sombra apenas en la pared vacía » 243 ).<br />

A l’inverse de la doxa, le jour n’est donc plus le contraire de la nuit, et la luminosité<br />

de l’un ne nie plus l’obscurité de l’autre. Mais cette confusion des genres n’est pas sans<br />

relation avec la confusion des sens décrites plus haut :<br />

hasta mi mesa ascienden los geranios<br />

el aroma de indiscriptible de una noche<br />

que es también sol y nada : una ficción vacía 244<br />

La perte de réel liée au phénomène de la perception est ici encore valable : l’odeur<br />

tout comme la confusion entre la nuit et le soleil mènent à une confusion entre ce qui est et ce<br />

qui n’est pas. Ainsi dans cet exemple, d’une perception passons-nous à une association<br />

paradoxale pour arriver à une fiction.<br />

2.2.3. Transparent et opaque<br />

Parmi les termes liés au paradigme lumière/obscurité, nous rencontrons fréquemment<br />

dans les poèmes talensiens ceux liés à la transparence ou à l’opacité 245 . Encore une fois et<br />

selon le même schéma, les deux états définis comme contraires par la doxa se voient alors<br />

établis dans une relation qui ne suppose pas le rejet de l’un par la présence de l’autre :<br />

este cuerpo que existe sin palabras.<br />

La sucesión de imágenes, el juego de la noche transforma<br />

[en transparencia su inerte opacidad. 246<br />

242 CS, p. 214.<br />

243 LA, p. 66.<br />

244 CS, p. 116.<br />

245 <strong>Le</strong> thème de l’opacité traverse toute l’œuvre talensienne. La lecture qui en est faite peut être à partir du sens<br />

propre et bien sûr à partir du sens figuré comme le remarque Juan Miguel Company : « También los espejos<br />

envejecen, se romen, incapaces ya de reflejar la engañosa plenitud narcisista de un yo atemporal, fuera de la<br />

historia y de los procesos sociales. Opacidad de la vejez sobre une espejo roto : (…) y la muerte dibuja / la<br />

mueca de une silencio sobre el muro. Opacidad, trambién, de la palabra que se asocia a la oscuridad nocturna (es<br />

la noche quien habla por mi boca), a la misma muerte (ciudad inmensa donde el viento gime) que evoca cuerpos<br />

más que su presencia textual, dentro del poema ». COMPANY, Juan Miguel, « Tres lecturas de Jenaro Talens »,<br />

in Mi oficio es la extrañeza, FERNANDEZ SERRATO (ed.), Madrid, Biblioteca Nueva, 2007, p. 305.<br />

246 CS, p. 176.<br />

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