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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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<strong>Le</strong> <strong>paradoxe</strong> initial est, nous le voyons, l’énonciation du problème essentiel (l’absence<br />

de réalité du moi) qui ne trouve pas de résolution. Même la fin du texte, qui est une sortie du<br />

<strong>paradoxe</strong> puisqu’il s’agit d’un paysage externe au sujet, n’apporte pas de solution raisonnable,<br />

juste un état d’existence plus serein semble-t-il.<br />

Nous remarquons ainsi une tendance <strong>chez</strong> Jenaro Talens d’énoncer en ouverture un<br />

<strong>paradoxe</strong> essentiel que la suite du poème vient développer. Au vu des thématiques<br />

paradoxales étudiées précédemment, il est logique que le problème du moi serve de point de<br />

départ relativement fréquent comme le montraient les exemples ci-dessus mais aussi comme<br />

en attestent d’autres poèmes (Paradís 449 , le deuxième poème de Profanación(es) 450 entre<br />

autres).<br />

2.2. <strong>Le</strong>s <strong>paradoxe</strong>s situés dans le corps du poème<br />

<strong>Le</strong> schéma principal des <strong>paradoxe</strong>s à l’ouverture, à savoir une proposition paradoxale<br />

qui provoque la suite du texte, se retrouve aussi quand le <strong>paradoxe</strong> est dans le corps du<br />

poème. Plusieurs poèmes dont le <strong>paradoxe</strong> est énoncé dans leur corps partent effectivement<br />

d’un constat ou d’un sentiment paradoxal pour ensuite le développer, sans nécessairement le<br />

résoudre. Ainsi par exemple le <strong>paradoxe</strong> est le point central de Acotaciones desde el East<br />

Bank 451 dont tout le début est une sorte de long <strong>paradoxe</strong> filé :<br />

449 LA, p. 282.<br />

450 LA, p. 300.<br />

451 LA, p. 121.<br />

Sé también de lugares donde nada existe,<br />

o, quizá más preciso, donde existe nada ;<br />

no hay silencio, ni voces,<br />

sólo un incómodo murmullo<br />

sin otra consistencia que la voluntad<br />

de callarse ; no hay<br />

vacío ni volumen. Está lleno de<br />

una nada de sombras. Su esplendor opaco<br />

finge un destello que no brilla, que<br />

arde en las lámparas de aceite.<br />

Siempre están encendidas<br />

y no dan luz, simulan<br />

una luz que no es eco,<br />

que nadie escucha ni refleja en nadie,<br />

quiero decir, la luz original (…)<br />

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