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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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présentent des pronoms, des adjectifs, des groupes nominaux, voire des subordonnées lorsque<br />

la notion de possession est mise en jeu.<br />

Toutefois une association aura pour pôles deux termes grammaticalement équivalents,<br />

c’est-à-dire dont la force ou poids sont semblables dans la phrase : si le pôle est un substantif,<br />

l’autre devra en être un aussi, et si ce n’est le cas, il devra être un pronom (qui est son<br />

équivalent grammatical) ou un verbe. En revanche, le deuxième pôle ne pourra être un<br />

adjectif qualificatif par exemple. <strong>Le</strong> principe de subordination sépare donc l’association de la<br />

dissociation : soit les deux pôles sont subordonnés et c’est une dissociation, soit ils ne le sont<br />

pas et c’est une association. En effet, si un pôle par exemple est un substantif et que son<br />

contraire est représenté par un adjectif, alors nous sommes face à un groupe de mots de force<br />

inégale : l’adjectif comme son nom l’indique vient qualifier, apporter une précision au<br />

substantif, et ne peut être l’élément principal de la proposition. C’est pourquoi le pôle ne peut<br />

être que le nom, et l’adjectif vient s’opposer au sémantisme de celui-ci. Pour schématiser, si<br />

un élément A se définit par certaines caractéristiques (a1, a2, a3 par exemple) mais qu’il se<br />

voit qualifié dans une proposition par un adjectif qui lui attribue une caractéristique contraire<br />

(du type b1 par exemple), alors dans cette proposition, l’élément A ne se définit pas par luimême,<br />

se contredit, et nous sommes face à une proposition paradoxale qui s’écrirait « A<br />

différent de lui-même », AA, c’est-à-dire une dissociation. Par conséquent, pour avoir une<br />

association, il ne faut pas que l’opposition de sémantisme soit représentée par des termes de<br />

force grammaticale différente mais identique : les deux pôles doivent être de même<br />

hiérarchie. Pour qu’une proposition paradoxale dont un pôle est un adjectif soit une<br />

association, il faut nécessairement que l’autre pôle en soit un aussi, et que les deux portent de<br />

manière contradictoire sur un même substantif.<br />

<strong>Le</strong>s propositions les plus courantes relient des substantifs entre eux (Transformación<br />

que es muerte y es renacimiento 154 ). Cependant bon nombre d’associations s’appuient sur<br />

l’usage du pronom qui remplace le substantif du second pôle comme dans cet exemple issu de<br />

El ladrón de recuerdos :<br />

154 CS, p. 17.<br />

155 LA, p. 45.<br />

(…) Dice<br />

su nombre (el tuyo), el mío : sólo espacio,<br />

una voz neutra que no tiene dueño. 155<br />

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