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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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Après un regard général de l’ensemble des poèmes présentant une ou plusieurs<br />

propositions paradoxales du corpus étudié, quelques remarques liminaires peuvent déjà être<br />

faites quant aux effets de spatialisations externes.<br />

Rappelons que nous avons répertorié 186 poèmes à <strong>paradoxe</strong>(s) pour un total de 324<br />

textes. Sachant que la majorité des poèmes paradoxaux contiennent plus d’un <strong>paradoxe</strong>, nous<br />

arrivons à une totalité de 338 propositions paradoxales. La présence physique du <strong>paradoxe</strong><br />

dans les textes, c’est-à-dire la base des effets de spatialisation, est une évidence. Un autre<br />

élément remarquable lié au nombre de <strong>paradoxe</strong>s est que les deux tiers des propositions<br />

paradoxales (211 pour une totalité de 338) sont contenus dans des poèmes à un <strong>paradoxe</strong> (103<br />

<strong>paradoxe</strong>s) ou à deux <strong>paradoxe</strong>s (98 propositions paradoxales). <strong>Le</strong> dernier tiers se répartit<br />

alors sur des poèmes contenant trois, quatre, cinq, six, huit, dix ou onze <strong>paradoxe</strong>s. Il se<br />

dégage donc une majorité écrasante de poèmes contenant une ou deux propositions<br />

paradoxales (152 pour une totalité de 186 poèmes paradoxaux).<br />

Un bref parcours de l’œuvre entière talensienne du second trait à prendre en compte, à<br />

savoir la longueur, nous a montré que la tendance générale était l’écriture de textes dont la<br />

taille allait d’une page à un peu moins de deux pages (sans pour autant que les textes plus<br />

courts ou plus longs soient exception). Nous retrouvons la même tendance générale au sein<br />

des poèmes paradoxaux.<br />

La longueur des poèmes respecte globalement la logique attendue en ce qui concerne<br />

le nombre de <strong>paradoxe</strong>s par texte. Effectivement, les poèmes courts sont principalement des<br />

poèmes à un ou deux <strong>paradoxe</strong>s, alors que les poèmes à <strong>paradoxe</strong>s multiples (à partir de<br />

quatre) sont quasiment tous inclus dans les poèmes longs. Cependant, un poème court fait<br />

figure d’exception en contenant quatre <strong>paradoxe</strong>s. A l’inverse, les poèmes longs n’exprimant<br />

qu’une seule proposition paradoxale ne sont pas si exceptionnels.<br />

Enfin les chiffres reprenant la place des <strong>paradoxe</strong>s au sein des poèmes montrent que<br />

les propositions paradoxales à l’incipit (35 occurrences) et celles à la fermeture (27<br />

occurrences) sont bien moins fréquentes que celles contenues dans le corps du poème (124<br />

occurrences).<br />

Il paraît en conséquence difficile de percevoir une tendance particulière de la place<br />

attribuée au <strong>paradoxe</strong> tant dans l’œuvre générale, que dans les poèmes particuliers : les<br />

propositions paradoxales se répartissent du début à la fin de la production poétique de Jenaro<br />

Talens et se situent généralement dans le corps des textes. La longueur des poèmes<br />

paradoxaux quant à elle suit la norme générale, à savoir une extension moyenne. La présence<br />

du <strong>paradoxe</strong> ne semble pas y porter une quelconque influence. En revanche le nombre des<br />

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