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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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de l’analyse des sons restera dans ce travail la recherche d’unités sonores définies par les<br />

effets d’allitérations, d’assonances ou de paronomase. Par la suite c’est la confrontation entre<br />

ces unités sonores et les unités paradoxales (c’est-à-dire les propositions paradoxales) qui<br />

permettra d’accéder au rôle signifiant du son dans la construction des <strong>paradoxe</strong>s.<br />

Sur cette base, deux positions sont possibles : soit la proposition paradoxale<br />

correspond à l’unité sonore – il y a corrélation exacte entre les deux – soit les effets de sons<br />

participent à la proposition paradoxale mais s’expriment aussi dans son contexte immédiat.<br />

Dans les deux cas, quel est l’effet produit ? Nous avons donc défini deux approches d’analyse,<br />

l’une externe et l’autre interne. La première consiste à percevoir la relation entre la<br />

proposition paradoxale et le reste du poème qu’impliquent les effets de sons. La seconde ne<br />

prend en compte que l’effet sonore au sein de la proposition paradoxale, à savoir<br />

principalement le rapport entre les sonorités et les principes d’association, de dissociation et<br />

de parallélisme. De manière générale, nous chercherons à définir le lien significatif<br />

qu’ajoutent les effets sonores par rapport à ceux déjà existants dans les <strong>paradoxe</strong>s. Mais cette<br />

signifiance se heurte à la limite interprétative propre à la nature du matériau sonore : l’objectif<br />

n’est pas de donner une signification aux sons, simplement de voir le surplus relationnel entre<br />

les termes de la proposition induit par les sons.<br />

Par ailleurs nous savions déjà que, de son propre aveu, Jenaro Talens pouvait partir<br />

d’une structure rythmique pour organiser un poème 618 . Il serait alors intéressant d’émettre<br />

l’hypothèse de la motivation des choix lexicaux par rapport à leur nature sonore : dans quelle<br />

mesure peut-on penser que les sonorités d’un mot appellent la répétition des mêmes sons dans<br />

le contexte immédiat de la proposition ?<br />

1. Approche externe : phénomènes d’exclusion et d’inclusion<br />

L’approche externe vise donc à donner le rapport entre la proposition paradoxale et le<br />

reste du poème impliqué par les effets de sons. Comme nous le disions, deux cas sont<br />

possibles selon l’équivalence de l’unité sonore et de l’unité paradoxale. Soit les effets de sons<br />

contenus dans la proposition paradoxale se retrouvent aussi dans le contexte immédiat, et<br />

alors nous parlerons de <strong>paradoxe</strong> inclus – c’est-à-dire d’une proposition paradoxale qui est<br />

intégrée, reliée au poème ; soit les effets de sons sont limités à la proposition paradoxale, et<br />

618 Voir supra l’introduction à l’étude du rythme p. 255.<br />

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