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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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Final del laberinto 586<br />

El aislamiento de una música en medio de la<br />

tormenta no tiene más sentido que estas palabras<br />

irreconocibles que un náufrago pronuncia como suyas,<br />

aun ignorando a quién o quiénes pertenecen. Estériles<br />

esbozos para une teoría de la resurrección.<br />

El centro es la unidad, pero también el punto de<br />

partida para una infinita multiplicación de círculos<br />

concéntricos. Soledad que se expande como la dureza<br />

opaca de un guijarro sobre la superficie del mar.<br />

Somos el blanco propicio para los dardos de la<br />

desesperación. Somos el muro y el espacio donde el<br />

muro surgió. La cárcel y su imposibilidad. Y si,<br />

finalmente, segregamos dolor y muerte es porque morir<br />

resulta ser el único residuo posible para una antorcha<br />

solitaria.<br />

Romper lo frágil y sus espirales. La libertad de<br />

conocer los límites : centro no ya, no círculo, sino<br />

realidad, ahora inevitable.<br />

Ce texte présente les caractéristiques externes et internes du poème en prose : un titre,<br />

des paragraphes qui peuvent faire figure de strophes, une généralisation de la réflexion (par la<br />

première personne du pluriel somos), une fermeture par une phrase de conclusion. <strong>Le</strong> thème<br />

n'est pas différent de celui des poèmes en vers à savoir, un questionnement sur l'existence, sur<br />

les limites de l'individu. Ce poème est constitué de quatre paragraphes, à la manière de<br />

versets. <strong>Le</strong>s deux premiers présentent une structure identique : une phrase longue, suivie d'une<br />

phrase nominale qui résume la première.<br />

Dans le premier verset, le <strong>paradoxe</strong> apparaît sous la forme d'une comparaison : más<br />

sentido que compare una música et las palabras ; le rythme de cette phrase est donc binaire à<br />

travers l’effet de symétrie due à la comparaison. La première partie de la comparaison, El<br />

aislamiento de una música en medio de la tormenta no tiene más sentido que, est constituée<br />

de trois groupes syntaxiques : le premier est de 9 syllabes 587 , música portant l'accent principal.<br />

<strong>Le</strong> deuxième groupe est de 8 syllabes, dont l’accent final tombe sur tormenta. <strong>Le</strong> troisième<br />

compte 7 syllabes, la dernière étant accentuée sur sentido. <strong>Le</strong>s masses sont équilibrées mais<br />

dégressives, les trois mots mis en valeur sont donc música, tormenta tous deux opposés, et<br />

586 Nous reproduisons ici le texte du poème à la façon de la prose, c'est à dire en n'essayant pas de reproduire la<br />

longueur des lignes de l'édition du recueil. Par ailleurs, Final del laberint est une référence intertextuelle à<br />

Salvador Espriu puisque c’est le titre d’un receuil (Final del Laberint 1955) et d’un poème d’un autre receuil,<br />

Mrs Death (1952).<br />

587 Nous comptons les syllabes de la prose avec les mêmes règles que les vers.<br />

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