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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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del origen y de la muerte : « La poesía de Talens es esencialmente fragmentaria, no sigue una<br />

lógica habitual, es cierto » 86 . Sans revenir sur la dimension fragmentaire de son écriture que<br />

nous étudierons plus en avant, l’affirmation du divorce entre la poésie talensienne et la<br />

« logique habituelle » est prononcée.<br />

Divorce que Jenaro Talens évoque dans ses entretiens avec Susana Díaz : « El<br />

lenguaje no es neutro ni inocente. Ni en política, ni en poesía, ni en ninguna parte. Optar por<br />

un lenguaje o por otro no es por ello una cuestión baladí. Y reflexionar sobre ese problema<br />

tampoco. La cuestión es ¿cómo decir lo que sentimos, si a veces lo que sentimos no cabe<br />

dentro de los cauces lógicos y establecidos del lenguaje que nos constituye ? » 87 . Dans cette<br />

analyse du poète se révèlent plusieurs dimensions qui touchent directement à notre travail :<br />

premièrement le décalage entre une réalité ressentie et une réalité langagière 88 ; ensuite la<br />

dimension logique du langage ; enfin la conscience qu’en a le poète puisqu’il parle de choix et<br />

de réflexion qui l’amène alors à définir plusieurs types de langages (et plus particulièrement le<br />

langage poétique face au langage ordinaire). <strong>Le</strong> travail sur la logique du langage sera donc<br />

une attitude volontaire et consciente selon ses propos.<br />

Juan Carlos Fernández Serrato revient sur ce constat que la poésie talensienne ne peut<br />

se satisfaire de la logique du langage ordinaire en voyant dans sa production poétique une<br />

tentative de dépassement des « barrières d’un langage logique, d’un système de représentation<br />

idéologique qu’il ressent comme répressif et restrictif » 89 . Nous retrouvons cette même<br />

dimension avec César Simón qui remarque <strong>chez</strong> Jenaro Talens un « une domination de la<br />

logique de la sensation sur la logique du concept » 90 . Cette remarque propose donc de<br />

distinguer deux logiques propres à deux champs différents : la logique de la sensation liée à la<br />

perception vécue d’une part ; la logique conceptuelle liée au langage de l’autre 91 .<br />

L’insatisfaction ou la limite dont parlait Jenaro Talens consisterait alors dans ce décalage<br />

inhérent au langage ordinaire entre la perception vécue et le discours.<br />

86 GARBI, Teresa, « Sobre El sueño del origen y de la muerte de Jenaro Talens », in FERNANDEZ SERRATO,<br />

ed. Mi oficio es la extrañeza, Madrid, Biblioteca Nueva, 2007, pp. 292-297.<br />

87 TALENS, Jenaro, Negociaciones para una poética dialógica, Biblioteca Nueva, Madrid, 2002, p. 94.<br />

88 Problématique abordée dans le corps de la deuxième partie.<br />

89 « intentando superar las barreras de un lenguaje lógico, de un sistema de representación ideológica al que<br />

siente como represivo y limitador », FERANDANEZ SERRATO, Introducción, in TALENS, Jenaro, Cantos<br />

Rodados, Cátedra, Madrid, 2002, p. 89.<br />

90 SIMON, César, El cuerpo fragmentario y la escritura de los márgenes, (1978) in FERNANDEZ SERRATO,<br />

ed. El techo es la intemperie, Visor Libros, Madrid, 2007, p. 232.<br />

91 Nous retrouvons ici la vision traditionnelle du langage composé des deux axes (syntagmatique et<br />

paradigmatique) qui est limité à l’expression du dénoté. Seul l’adjonction du troisième axe (poétique) permet<br />

l’expression de ce qui est au-delà, à savoir le connoté, etc. Voir l’introduction générale.<br />

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