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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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du moi, du visible et de l’invisible, du son et du silence, ou encore de la lumière face à<br />

l’obscurité se croisent, se jouxtent ou se reflètent l’un dans l’autre.<br />

Bien que le <strong>paradoxe</strong> diffus soit en moindre quantité par rapport aux propositions plus<br />

simples et plus courtes, leur impact sur le lecteur est très important. Effectivement, outre le<br />

nombre élevé de vers que la diffusion implique, la complexité et la perte de repères qu’ils<br />

opèrent <strong>chez</strong> le lecteur en font une figure paradoxale très présente.<br />

4. Place des pôles du <strong>paradoxe</strong> par rapport aux vers<br />

Parmi les différentes possibilités de spatialisation dans le vers nous en avons retenu<br />

cinq. La première est celle qui place les pôles en début et fin de vers ; la deuxième consiste au<br />

contraire à mettre les deux pôles en contact physique direct ; la troisième les situe de façon<br />

parallèle à la rime ; la quatrième est l’inverse du précédent, à savoir la situation initiale<br />

anaphorique ; la cinquième enfin utilise les effets liés à l’enjambement.<br />

4.1. Pôles situés en début et fin de vers<br />

Un type de <strong>paradoxe</strong> relativement fréquent suit un schéma simple et clair : la<br />

proposition s’étale sur l’espace d’un vers dont le début et la fin constituent les deux pôles<br />

contradictoires. Cette structure peut ainsi supporter l’énonciation tant d’associations (« El<br />

caos, que resume la sola perfección » 493 ) que de dissociations comme dans cet exemple du<br />

cinquième poème de Profanación(es)<br />

y un fuego incontrolado que no quema 494<br />

<strong>Le</strong> propre du feu étant de brûler, la dissociation est ici clairement identifiable, et la<br />

situation initiale et finale des deux termes opposés rajoutent un surplus de sens à ce que<br />

donnait déjà la syntaxe : si le début est en tant que tel l’opposé de la fin (tout comme<br />

l’absence de brûlure l’est du feu), l’un renvoie à l’autre par l’effet de parallélisme propre à<br />

leur spécificité spatiale (tout comme le feu est normalement relié à la brûlure). Nous<br />

493 CS, p. 148.<br />

494 LA, p. 303.<br />

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