UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

la lectura de Luis Cernuda (Barcelona, Anagrama, 1975). Il ne cessera de revenir sur Beckett
jusqu’à la relativement récente édition trilingue Obra Poética completa (Madrid, Hiperión,
2000). Il déménage à Valence en septembre 1968 pour faire son service militaire et il y
obtient un poste de professeur à l’Université, fonction qu’il partagera pendant un an avec son
activité sportive. Il publie à Malaga Una perenne aurora (1970), par l’intermédiaire de
Vicente Aleixandre et avec un épilogue d’un très jeune étudiant et ami, Jaime Siles. A
Valence, il fonde avec les poètes Pedro J. de la Peña et César Simón la collection de poésie
Hontanar où il publiera Víspera de la destrucción. José María Castellet édite Nueve Novísimos
españoles, fameuse anthologie qui donne à connaître quelques noms de la Génération de
1968-1970. C’est le début d’un des plus retentissants malentendus de l’histoire critique de la
poésie contemporaine : culturistas et venecianos vs. poètes politiques et poètes de
l’expérience, simplification qui a modifié pendant des décennies la réception de la poésie de
sa génération. Bien des années plus tard, Talens examinera cette lecture « faussée » dans De
la publicidad como fuente historiográfica : La generación española de 1970 (1989).
1971-1981 :
Marié depuis 1969 et père de deux enfants (Sergio, 1971 et Pau, 1974), débute une
période poétique fertile. Après avoir terminé son étape de formation, sa voix plus personnelle
apparaîtra dans des livres comme Ritual para un artificio (Valencia, 1971), El vuelo excede el
ala (Las Palmas de Gran Canaria, 1973), qui contient l’un de ses poèmes les plus téméraires :
Taller (1972).
Ce sont des années de lutte : politique en tant que militant du PCE, académique à l’Université
de Valencia, poétique enfin avec l’éclairage d’œuvres personnelles d’un poète complet, tout à
la fois mûr et radicalement hétérodoxe : El cuerpo fragmentario (1978), Otras
escena/Profanación(es) (1980), Proximidad del silencio (1981). En tant que chercheur ses
livres de théorie et critique littéraire apparaissent avec régularité : Elementos para una
semiótica del texto artístico (1979), en collaboration avec José Romera Castillo, Vicente
Hernández-Esteve et Antonio Tordera ; Beckett y su obra (1979) ; Escriptura i ideologia
(1979). Il traduit Hölderlin, Goethe, Trakl, Stadler, Heym, Hesse, Shakespeare et Wallace
Stevens.
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