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UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Le paradoxe chez ... - e-Sorbonne

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Miro cómo la luna le interroga,<br />

siembra su cuerpo de palabras, dice<br />

« en donde esté el amor, allí está el mundo ».<br />

El techo es la intemperie 455 contient donc un <strong>paradoxe</strong> mêlant le son et le silence, mais<br />

il n’est ici qu’un élément parmi d’autres de la description. Si le poème ne se construit pas<br />

autour de la proposition paradoxale, nous remarquons par ailleurs que la relation entre le moi<br />

et le toi se situe dans un sentiment de satisfaction du désir assouvi. Enfin le <strong>paradoxe</strong> « oigo el<br />

latir de su silencio » est plus facile à élucider que d’autres dans la mesure où le silence ici<br />

n’est pas tant le silence absolu que l’absence de paroles du toi qui permet d’entendre les sons<br />

du corps, les battements du cœur.<br />

A travers ces trois exemples, nous avons présenté les trois usages principaux des<br />

propositions paradoxales qui apparaissent dans le corps des poèmes à <strong>paradoxe</strong> unique. La<br />

première tendance est d’énoncer un <strong>paradoxe</strong> qui sera à la création même du texte. La<br />

deuxième ne fait plus du <strong>paradoxe</strong> le cœur du poème, mais l’instaure comme l’une des figures<br />

majeures. Enfin de façon plus épisodique, le <strong>paradoxe</strong> situé dans le corps d’un poème peut ne<br />

pas constituer un élément central mais n’être qu’une caractéristique ne provoquant pas de<br />

modification notable dans le texte.<br />

2.3. <strong>Le</strong>s <strong>paradoxe</strong>s situés à la fermeture du poème<br />

<strong>Le</strong>s poèmes dont la proposition paradoxale est en position de fermeture se répartissent<br />

en deux groupes, à savoir ceux dont le <strong>paradoxe</strong> constitue une continuité par rapport au texte,<br />

et ceux dont la fermeture joue le rôle de remarque conclusive tantôt en rupture, tantôt en point<br />

d’orgue. <strong>Le</strong>s deux strophes qui composent le poème Narciso 456 sont un exemple du premier<br />

cas :<br />

455 LA, p. 96.<br />

456 CS, p. 87.<br />

Invisible al desorden,<br />

sobre el espacio calmo que inventó la palabra,<br />

por qué en el mármol tiendes tu velamen mejor,<br />

los inmóviles pliegues con que un viento encorvado<br />

se arremolinan en torno, voz surgida a cincel<br />

de los obscenos lagos de la niebla.<br />

Lo real eras tú, no estas rotas imágenes<br />

que con su luz golpea<br />

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