L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

80 CONSTANTIN PORPlIYIiOGÉNÈTE.
« Car lu aimes le beau, ou plutôt tu aimes les hommes :
en
tout
genre, par tous les efforts, tu réunis ce qui est utile, rj-jvx/ti^ ; tou-
jours tu es occupé de rintérèt de tes sujets. Sois donc heureux, ô
Mailre très-juste, Constantin, rejeton charmant, fleur delà pourpre ;
puisse Dieu te conduire, puisses-tu triompher partout de tes enne-
mis, toujours, au sein de la puissance, méditant notre bonheur. »
Constantin VII est le seul Empereur auquel cette préface puisse se
rapporter.
r L'expression qu'emploie l'écrivain pour désigner l'Empereur,
fleur brillante de la pourpre , tcottvÔv rv^s -opcp-j^^c^ àVsj^^a, est une
évidente allusion h son surnom de Porphyrogénète. Manassès emploie
une périphrase tout à fait semblable pour désigner Constantin VU :
-r,q yj.rrjpyt^rj- orxyy:, le rejeton de la pourpre (1). Notre choix se
trouve donc restreint à ceux des Empereurs du nom de Constan-
tin, qui étaienten même temps desPorphyrogénètes.
2" L'auteur, dans sa préface, ne parle que d'un seul Empereur et ne
donne part dans ses adulations à aucun autre personnage. Il ne s'agit
donc ni de Constantin le Vieux, fils de Basile P', car forcément l'au-
teur eût parlé de son père, et peut-être de ses frères ; ni de Cons-
tantin VIII, car il eût fallu parler de Basile II, qu'il eut pour collègue
49 ans sur 52 années de règne ; ni de Constantin XI, car l'écrivain
n'eût pas manqué d'encenser la savante Eudokia, sa mère, ou son
collègue et tuteur Romain Diogène. C'est à Constantin Vil, après la
chute de Romain P', dans l'intervalle des deux années 944 et 959,
que les Géoponiques furent dédiées ; et même, pour que nulle
mention ne soit faite de son fils Romain II, couronné dès 945, il faut
choisir quelqu'une des années les plus voisines 944, l'époque où
Romain II était encore assez jeune pour qu'on eût la liberté de l'o-
mettre dans une dédicace ;
3° Tout dans cette préface se rapporte à Constantin VII; ces nom-
breuses compilations, 7:xyzL roo-oj . . . t-jv^'/îu- rà /or,'ji'j.x, auxcjuel-
les l'auteur fait allusion ; ce goût pour la philosophie et la rhétori-
que, pour les sciences et pour les arts, que tous les biographes de
Constantin VII louent à peu près dans les mêmes termes; celte solli-
citude pour « les trois parties de la politique », — pour « le mili-
taire », au moment où Constantin Vil confiait ses troupes aux Pho-
(t) Manassès. — H'>p-j;pôC)a-!Tfjs /Izooi , avOo» 7ropyJp^> , etc., appliqués à divers
princes. Corjius inucript. r/rwcaruvi, inscr. clir. n"' 872'2 il 87^0, p. 335 el 340.