L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

98 CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.
soucis du gouvernement. Il portait au Souverain les communications
des étrangers,, et aux étrangers (tor,- içwScv) les ordres de l'Empe-
reur. Il était comme le lien vigoureux de Padministration publique.
Le globe du soleil est tantôt de notre côté, tantôt sur un autre hé-
misphère ; mais lui, il était toujours et tout entier à l'Empereur et
aux affaires publiques... Son esprit s'appliquait à tout; il discutait
les résolutions dans le conseil de l'Empereur, et, discutées, il les
exécutait, il repoussait les barbares loin des frontières de l'Empire,
ou les forçait à la soumission, les uns par la force des armes, les
autres parla diplomatie (1).
» Et dans une de ses lettres, lui-même
écrivait : « Mon talent est peu de chose en lui-même ; mais comme
le grand Empereur se sert pour les discours, r.pô; liyrjLç, de ce talent,
tu as bien voulu le louer. Depuis que ce prince s'est appliqué une
fois à la philosophie, depuis qu'il s'est passionné pour elle comme
jamais Empereur à ma connaissance, il prise la frugalité et se con-
tente pour le tout de ma faible éloquence, qui n'a, comme lu le dis toimême
avec une franchise tout amicale, ni élégance ni grandeur {^). »
PourSyméon, la succession des charges qu'il a remplies, son
Cursus honorum , peut s'établir de la manière suivante :
d'abord
sans doute secrétaire dans quelque bureau de l'administration cen-
trale, puis attaché à quelque tribunal (3) ; puis, à l'époque de sa mis-
sion de Crète, Sxoù.r/.o^ ou chargé d'une mission (4) ; puis, entrant
comme pj^rt/.ôç (5) dans les conseils de l'Empereur ; à l'époque de sa
mission de Thessalonique, a secretis (6) ;
plus tard revêtu de la fonc-
tion de Proloasecretis et de la dignité de palrice(7) ; enfin, dans les
derniers temps de sa vie, Magister et Logothète de la course (8).
Comme l'explique très-bien Psellus dans l'Encomion, le minis-
tère du Logothète n'avait pas seulement pour objet la direction de
(1) Metaphrasiœ laudalio, p. 225 et suiv,
(2) Syméon Mélapli., Epist., 4, dans Allât., p. 257.
(3) ^/yiJS EtîTàvat Tw ê/i«aTOî. Metaphr. Lnud ,
p. 225.
(4) De Adm. Imp., c. 7, 8 et pussim sur cet emploi des G«ai)wot.
{b) Metuphr. laud,, p. 22G, le mot /^tJa-rwooTJpatj;.
(6) Coiit. sur Léon VI, c. 21, p. 368. — Georg. le M., c. 30, p. 863, Cédr., II, 263,
s'accordent a lui donner le liire de simple a secrelis. Lui seul se donne celui de Proloa-
secretis. Sym. Mag., c. 14., p. 707. Dans le De Adm. Imp., c. 46, p. 209, un certain
Syméon, a secrelis, employé dans les alïaires d'Arménie : c'est sans doute un autre per-
sonnage.
(7) Sym. Mag., ihid.
(H) Tel est le douhle titre (|u'il se donne à lui-même en tète de sa (llironograpliie.