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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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S\MÉON MÉÏAIMIRASTK ET l.\ COLLECTION DES VIES DES SALNTS. 1 08<br />

superfluitcs, et ne se servait de ces ornements que de temps à <strong>au</strong>tre et<br />

toujours à propos (1). »<br />

De temps à <strong>au</strong>tre, en eflet, il décrivait la pairie de ceux dont il<br />

faisait l'éloge ; il <strong>di</strong>sait quelques mots des fleuves, <strong>di</strong>ssertait sur<br />

les c<strong>au</strong>ses naturelles de quelque phénomène, sur le site avanta-<br />

geux de telle ou telle ville, sur la salubrité du climat, sur l'har-<br />

monie des saisons (2).<br />

Le caractère essentiel de son style, c'était une simplicilé qui ne<br />

nous paraîtrait pas exempte d'afféterie, mais qui pour les Grecs du<br />

x'' <strong>siècle</strong>, semblait pur alticisme, élégance fleurie, douceur, harmo-<br />

nie : on ne l'appelait que le doux Métaphraste, y'/rjy.-Ji 'jvyypy.z,-iiç (3).<br />

Il savait encore, suivant le panégyriste, dépeindre avec grandeur<br />

et majesté, en style rapide comme l'action, la constance des martyrs.<br />

Mais c'était dans la description de la vie monastique qu'il se surpas-<br />

sait lui-même. « Son éloquence réjouissait l'oreille quand elle esca-<br />

ladait les montagnes, quand elle pénétrait <strong>au</strong> fond des cavernes,<br />

(juand elle asseyait l'ascète <strong>au</strong> pied d'un chêne ou d'un sapin, quand<br />

elle lui improvisait avec quelques herbages une grossière nourriture<br />

et le désaltérait av(>c Pe<strong>au</strong> des sources (4). »<br />

Ce biographe des saints, tout courtisan qu'il fût, était un saint.<br />

Psellus raconte avec é<strong>di</strong>fication ce qu'on a raconté à lui-même de ses<br />

derniers moments :<br />

i II ne semblait pas retranché, arraché de la vie,<br />

mais délivré de quelque chaine ; il s'élançait d'un visage joyeux vers<br />

les anges, ses guides, pour se livrer entre leurs mains et sortir plus<br />

vite de ce corps (5). » A force de glorifier toutes ces saintetés, le<br />

<strong>di</strong>plomate et l'homme d'Etat s'était sanctifié. Il éprouvait à ses der-<br />

niers moments cet élan, vers la béatitude, que, tant de fois, il avait<br />

attribué à d'<strong>au</strong>tres; et, après sa mort, ce narrateur de miracles fit<br />

des miracles. Son corps répandait une odeur délicieuse ; et si cette<br />

merveille avait cessé de se produire <strong>au</strong> temps de Psellus, c'est qu'on<br />

avait eu la malencontreuse idée de placer un <strong>au</strong>tre corps à côté de<br />

la dépouille de ce délicat patricien (G). Psellus termine son histoire<br />

en Tinvofiuant comme un saint: comme pour les saints les plus vé-<br />

nérés, il lui a composé un olfice. Au '21 novembre, l'Église <strong>grec</strong>que<br />

(1) Allât., p. 230.<br />

(2) Ibid., p. 232.<br />

(3) ll.id , p. 3b.<br />

(i) Metaphr. Uiud., p. 233.<br />

(5) Ihid , p. 235,<br />

(6) Melaphr. officium, trupnrlu ^ p. 237.

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