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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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RAPPORTS DES ANCIENNES RACES AVEC L'EMPIRE. 257<br />

mination, agissant sur les barbares établis sur ses terres par la per-<br />

suasion et la propagande, quand il ne peut plus agir sur eux parles<br />

armes et par les lois, cette idée d'empire qui devait pourtant finir<br />

pour reprendre corps, après la conversion, la civilisation et la sou-<br />

mission des barbares, contre lesquels ils s'obstine à lutter, n'offre pas<br />

moins d'intérêt que 1 empire plus réel, effectif, paisible des provinces<br />

d'Asie.<br />

Ces stratèges européens, sans stratégies, ont été, bien mieux que<br />

les stratèges richement payés des provinces d'Asie, les agents de la<br />

civilisation orientale.<br />

II.<br />

Les <strong>di</strong>verses races qui formaient la population de l'Empire ne<br />

montraient pas toutes la même soumission <strong>au</strong>x ordres du pouvoir<br />

central.<br />

Les pays et les villes habités par la race <strong>grec</strong>que ou gréco-<br />

italienne, par esprit religieux et monarchique, par tra<strong>di</strong>tion, par<br />

besoin surtout de Tordre et de la paix nécessaires à leur commerce,<br />

donnaient le bon exemple <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres races. Situés généralement<br />

sur le rivage delà mer, en un temps où la mer appartenait <strong>au</strong>x<br />

flottes impériales, toute rébellion de leur part eût été prompte-<br />

ment réprimée. Mais, même les pays <strong>grec</strong>s qui n'avaient rien à crain-<br />

dre de l'Empire, même ceux que les circonstances avaient déliés du<br />

.serment de fidélité, subissaient encore le prestige à la fois politique<br />

e( religieux du pouvoir impérial : ils s'honoraient d'un protectorat<br />

qui ne les protégeait pas et se considéraient comme vass<strong>au</strong>x d'un<br />

Empire qui n'eût pu les réduire à la sujétion. En commun<strong>au</strong>té avec<br />

Byzance, ou de langue, ou de mœurs, ou de religion, l'Empire<br />

leur apparaissait toujours comme le seul pouvoir légitime. C'était<br />

l'État policé par excellence, le seul héritier du monde civilisé ;<br />

hors de lui, rien que barbarie. Le renier était en quelque sorte<br />

renier la civilisation et sortir de l'humanité.<br />

Enfermées de toutes parts par les dominations barbares, les villes<br />

italiennes par la domination germanique, les villes dalmates par les<br />

états slaves, les villes de Chersonnèse par les peuplades turques ou<br />

finnoises, elles subissaient parfois leurs exigences, mais n'accep-<br />

taient que le protectorat byzantin. Au XV *^ <strong>siècle</strong>, les villes dalmates<br />

que l'Empire avait abandonnées nommaient encore l'Empereur <strong>grec</strong><br />

dans toutes les prières publiques. Elles cherchaient la sanction de<br />

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