L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

460 CONSTANTIN POHPIIVP.OGENETE.
]ls ignorèrent d'abord toutes les élégances de la vie. A l'exemple
des anciens barbares de la Péninsule (1), ils n'avaient ni numéraire,
ni métaux précieux : Terpemir voulant offrir à un couvent qu'il fon-
dait des ornements d'église, est obligé de s'adresser à l'évèque de
Spalatro pour échanger des terres contre de l'or et de l'argent (2 >.
Plus tard, cependant, ils se livrèrent au commerce, exportèrent
leurs bestiaux et les produits de leur agriculture ; les stujénes et les
cQudures des Croates, qui avaient promis au pape de ne jamais
porter la guerre chez leurs voisins (3), faisaient le commerce sur
les côtes de la Serbie maritime, de la Dalmatie et de la Vénétie. Les
Paganiens-Narentans eux-mêmes, avec la piraterie, cumulaient le
commerce (4) et allaient pour leurs aitaires jusque sur les côtes de
Sicile (5).
IV
A travers toutes les vicissitudes des populations serbo-croates,
essayons de tracer l'histoire de leurs rapports avec l'Empire grec.
Quel droit B} zance avait-elle de les considérer comme ses vas-
saux ?
D'abord^ suivant Constantin, c'est de l'Empereur Hérachus qu'ils
ont obtenu- la concession des terres qu'ils habitent, terres d'Empire
par conséquent. Us se sont réfugiés auprès de lui, -pôacp-jyeç T.y.py-yvjov-o
(6). L'auteur insiste à plusieurs reprises sur cette idée, que dès le
temps d'IIéraclius l'archôn de Chrobalie était « le sujet, le serviteur
du Basileus, ovAiyjhq krs-h vnorc-xyuiyoç, et non pas de VArchùn
de Bulgarie (7) : observation
qui, au temps de Constantin, au temps
de la plus grande puissance et des yjlus grandes prétentions de la
Bulgarie, pouvait avoir son importance. Les Serbes étaient également
sujets de l'Empereur, rw cy.oùii. v-otxçgou.cvoi, è'yo^-sç ooiAwatv
•/.où imozayriv.
Il ajoute prudemment :
« et comblés par lui de bienfaits. » Ceci,
pour les peuples barbares, était toujours la condition de cela.
On peut ajouter à ce témoignage celui des Vénitiens ; « Ces rois,
(1) Slraboii, VII, '6, 5.
(2) Lucius, privilège do Terpemir, p. 62.
(3) De Adm. Imp., c. 31, p. 14-9.
(4) Ii)id., c. 31, p. IbO.
(u) Dandolo raconte la capture par le Doge Pierre (Irscolo, de 40 nolaMcs Narenlaiis
qui revenaient de commercer dans la Pouilic, ilc ApitlUr jua-tihiis, iicrarlis ncuolles.
(6) De Adm. Imp., c. 31, p. 148.
(7) :
Ibid., p. 150; c. 32, p. 159
posés aux prétentions bulgares.
même
obscrvalioii pour les Serbes, encore plus ex