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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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l'influence byzantine en ARMÉNIE. 5l7<br />

Au temps de <strong>Constantin</strong> VII, les fils du dernier émir se les étaient<br />

partagées :<br />

l'un<br />

avait pris la première de ces cinq villes, l'<strong>au</strong>tre les<br />

quatre suivantes. Ce dernier s'était en outre reconnu vassal de<br />

l'Empire. Quand il mourut sans héritiers, l'Empereur crut pouvoir<br />

mettre la main sur l'héritage. Mais le prince de Manasgerd se jeta<br />

<strong>au</strong>ssitôt sur les dépouilles de son parent ;<br />

et <strong>Constantin</strong> VII se borne,<br />

ici encore, à déduire à son fils les motifs pour lesquels ces villes<br />

sont la propriété de l'Empire, à faire ressortir leur importance mili-<br />

taire et à l'engager à les reven<strong>di</strong>quer (1).<br />

Ainsi, à chaque nouvelle tentative d'agran<strong>di</strong>ssement, même lors-<br />

(lu'il mettait le droit de son côté, l'Empire se trouvait dupé ou<br />

violenté.<br />

11 <strong>di</strong>scutait la légalité, mais les barbares gardaient les terres.<br />

C'est qu'en Arménie l'Empire avait les mains liées. Toute la si-<br />

tuation est résumée dans cette menace que font les princes ibériens,<br />

lors des aff;îires d'Adrantuzès :<br />

maine et s'unir <strong>au</strong>x Sarrasins. »<br />

« Ils vont sortir de l'obéissance ro-<br />

L'effroi qu'inspirait encore le Khalifat faisait la sûreté de l'Armé-<br />

nie vis-à-vis des Grecs. Quand Bagdad cessa de faire peur, les<br />

Byzantins per<strong>di</strong>rent tout scrupule, et cet affaiblissement de l'antique<br />

ennemi de sa race et de sa religion fut pour l'Arménie une c<strong>au</strong>se<br />

d'asservissement.<br />

II.<br />

De tout temps, la prépondérance byzantine fut pour l'Armé-<br />

nie une occasion de troubles religieux. Nous avons vu les deux<br />

Patriarches de Byzance et d'Arménie échanger les lettres les plus<br />

cor<strong>di</strong>ales : ils oublient le concile de Chalcédoine pour ne plus se<br />

souvenir que des dangers de la chrétienté. Mais <strong>au</strong> plus fort du péril,<br />

la confiance n'était pas entière : Jean VI, qu'on avait invité en même<br />

temps qu'Aschod à faire le voyage de <strong>Constantin</strong>ople, trouva un pré-<br />

texte pour s'en <strong>di</strong>spenser, « dans l'idée que peut-être on le presserait<br />

de suivre la doctrine du concile de Chalcédoine (2). »<br />

Les Arméniens, plus belhqueux que les cita<strong>di</strong>ns deByzance, avaient<br />

<strong>au</strong> même degré la passion théologique. L'idéal des Arméniens, c'est<br />

le roi Kagig(xi'^ <strong>siècle</strong>), « har<strong>di</strong> champion dans les luttes ihéologiques,<br />

héros invincible sur les champs de bataille : » c'était une sorte de<br />

(1) De Adm. Imp., c. 44.<br />

(2) Jean Catholicos, c. 109, p. 284.

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