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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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CONSTANTIN PORPHYROGÉNÈTE.<br />

la même prérogative à ses deux <strong>au</strong>tres fils (1)<br />

; et « celui qui <strong>au</strong>rait<br />

dû être le premier se trouva le cinquième ». C'était le pillnge de<br />

I Empire par les Lécapènes. « C'était comme une liydre <strong>au</strong>x mille tètes<br />

qui avait pris possession du palais ; il y poussait une moisson d Em-<br />

pereurs, comme <strong>au</strong>trefois du sillon où l'on avait semé les dents<br />

(lu serpent, germa une armée de géants (2). »<br />

A presque toutes ces usurpations, <strong>Constantin</strong> avait été obligé de<br />

donner les mains :<br />

lui-même,<br />

dans les cérémonies publiques, avait<br />

posé la couronne sur la tête de tous ces intrus ; ce faisant, « il agis-<br />

sait librement, mais avec douleur, » et s'il se taisait en public, il se dé-<br />

dommageait dans l'intimité. Son nom figurait partout le dernier ; le<br />

Palais, l'Église étaient pleins de créatures de son rival, de ses enne-<br />

mis à lui ; le paysan arménien s'était adjugé pour résidence le Tii-<br />

clinium d'oi\ les spien<strong>di</strong>des appartements du Cèiiourgion (3), bâtis<br />

par son aïeul Basile I", et l'avait relégué dans quelque <strong>au</strong>tre dépen-<br />

dance du palais ;<br />

dans les processions <strong>au</strong>x Saints-Apôtres ou à Sainte-<br />

Sophie, Romain et son fils aine occupaient le premier rang, Cons-<br />

tantin marchait <strong>au</strong> second rang avec les deux <strong>au</strong>tres (4). Je ne sais<br />

même si l'héritier du trône avait assez d'argent pour suffire à<br />

l'entretien de sa maison, car Luitprand nous le montre faisant de la<br />

peinture pour gagner sa vie (5). Trois générations de Lécapène<br />

s'étaient installées dans son héritage ; et c'était lui, l'Empereur légi-<br />

time qui avait l'air de Fintrus (G). « Mais <strong>au</strong> moment où Romain se<br />

croyait bien assuré et pensait avoir bâti avec l'asphalte un monu-<br />

ment <strong>di</strong>gne de Sémiramis, il tomba à la renverse et se cassa les<br />

reins (7).» Ce furent ses propres fils qui devinrent les instruments de<br />

sa ruine.<br />

Ces Lécapénides étaient bien comme les géants qui naquirent des<br />

dents du dragon pour s'entre-tuer mutuellement. La dévorante am-<br />

bition du père avait passé dans les fils pour lui devenir un châtiment.<br />

II n'avait pas épargné son prince et le fils de son bienfaiteur ; ils n'é-<br />

pargnèrent point leur père. Dès 958, nous trouvons un Mnf/is(er exilé<br />

pour avoir engagé Christophe à se révolter contre son père et à le<br />

(1) Zonaras, 1. XVI, c. 19.<br />

(2) Manassis.<br />

(3) Luitprand, Anlap, I. V, c, li, p. 331. — Labartc. Palais impérial ilf C. P.<br />

(i) Luilprand, Anlap., 1. jjl, c. 37, p. 310.<br />

(5) ll.id., ibid.<br />

(C) Zonaras, I. XVI, c. 19.<br />

(7j Menasses.

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