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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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10 CONSTANÏI?^ PORPIIYROnÉNÈTE.<br />

mise en péril par ranarchie qui régnait dans le conseil de tutelle :<br />

il semblait qu'Alexandre, ne pouvant exécuter lui-môme sur l'enfant<br />

ses sinistres desseins, s'en fût remis de sa vengeance <strong>au</strong> conseil de<br />

régence tel qu'il l'avait institué. Le premier de ces régents était<br />

le Pcilriarche Nicolas, ancien fonctionnaire et courtisan, parvenu <strong>au</strong><br />

patriarcat de la charge de mystikos, comme Photius delà charge de<br />

pfoloasecretis, type de ces prélats à la fois courtisans et religieux,<br />

versés dans les sciences sacrées et dans l'art de l'intrigue, qui, à la<br />

cour, savaient à l'occasion fermer les yeux et à l'occasion donner un<br />

grand exemple de courage. Longtemps il paraît avoir toléré les désor-<br />

dre de Léon YI : il avait baptisé l'enfant de Zoé (1). Ce fut seulement<br />

quand il s'agit du mariage de Zoé qu'il crut à propos de s'insurger<br />

et de faire oublier par quelques mois d'exil de longues années de<br />

condescendance. Son rétablissement fut l'œuvre plutôt des rancunes<br />

d'Alexandre contre Euthymios que de son admiration pour Nicolas.<br />

Il recouvra son irône patriarcal moins par un acte de justice que par<br />

un caprice de despote, et son élévation coïncide tristement avec des<br />

violences sacrilèges exercées sur la personne du respectable EuChy-<br />

niios. Versé dans les affaires publiques, il s'entendait également à<br />

conduire une négociation avec l'étranger (5) et à mener une intri-<br />

gue de cour. 11 était loin, sans doule, d'être bienveillant pour l'en-<br />

fant qui avait été l'occasion de sa <strong>di</strong>sgrâce , encore moins pour<br />

sa mère qui avait dû en être l'instigatrice. Un historien va jusqu'à<br />

l'accuser d'avoir conspiré contre son pupille et d'avoir envoyé un<br />

de ses clercs à <strong>Constantin</strong> Doucas pour l'engager à saisir le pou-<br />

voir (3).<br />

Venaient ensuite deux militaires, de la race des Slaves ou « Sla-<br />

vcsiens » (4) de l'Opsikion, Basiliscès et Gabrielopoulos (5), comblés<br />

de richesses et de faveurs par Alexandre, conseillers peut-être de<br />

ses détestables projets contre l'enfant, et dont l'un, Basiliscès, avait<br />

été destiné par son maître à prendre la place de <strong>Constantin</strong>. Ce prétendant<br />

désappointé devait avoir pour le jeune prince les mêmes<br />

sentiments que son oncle Alexandre.<br />

Puis deux <strong>au</strong>tres génér<strong>au</strong>x , le Magislor Jean Elada , dévoué <strong>au</strong><br />

jeune prince, homme de probité et d'action, d'une grande perspica-<br />

(1) Cont. sur Léon, c. 23, p. 370.<br />

(2) Ibid., sur Const. Porpli. c. '6, p. 38!).<br />

(3) Ibid., ibid., c. '2, p. 381.<br />

(4) C'est le nom que les Byzantins donnaient <strong>au</strong>x colons slaves d'Asie.<br />

(5) Cont. sur Alex. c. 3, p. 379.

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