L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

312 CONSTANTIN PORPllYROGÉNÈTE
a excepté
« les Francs » de cette prohibition, à cause de l'antiquité,
de la noblesse et de Tillustration de ces peuples (1). »
Ce fut le beau-père de Luitprand, ambassadeur du roi Hugues, qui eut
les honneurs de cette négociation difficile (2). Peu de temps après,
Fraxinet était pris et le vénérable Sigefried, évêque de Parme, con-
duisait à Constantinople la fiancée italienne (3). Le protospathaire
Pascal, stratège de Longobardie, les accompagnait (4).
La même année, sous les yeux de fambassadeur Sigefried, tombait
Lécapène, et Tannée suivante Hugues était renversé par Bérenger,
marquis d'Ivrée. Hugues abdiqua en faveur de son lils Lothaire une
royauté qu'il n'avait plus, et, tandis qu'il terminait comme Lécapène
sa vie dans un cloître, le malheureux Lothaire languissait entre les
mains suspectes de l'ambitieux Bérenger. 11 portait le titre de roi,
mais c'était Bérenger qui régnait (5).
5" Entre le nouveau gouvernement b} zantin et le nouveau gouver-
nement italien, les relations se rétablirent promptement. Trop d'in-
térêts politiques et commerciaux mettaient en contact les deux em-
pires. Des intérêts d'affection hâtèrent le rapprochement. Constantin
YH qui avait conservé de Lécapène un souvenir si amer, n'avait ptis
de rancune contre la famille d'Hugues. L'ambassadeur de ce prince,
Sigefried, s'était irés-bien montré pour Constontin dans la révolution
de 944 (6). La fille d'Hugues, Bertha, qui avait pris, à son mariage
le nom dEudokia , trouvait dans le Porphyrogénète un beau-père
affectueux ; enfin son fils Lothaire, le captif de Bérenger, excitait di;
vives sympathies à la cour de Byzance : sa situation ressemblait
tellemment à celle de Constantin sous la tutelle de Lécapène !
En
948
ou 949, Constantin VII envoya un certain André, cornle de la tenlv
porter au régent d'Italie une lettre où il lui recommandait de se
montrer « le tuteur loyal de celui que la Providence lui avait con-
fié (7). .
G" Bérenger, raconte Luitprand, chercha pour répondre à ce
message, un ambassadeur qui ne lui coûtât rien. La famille de Luit-
prand semble avoir eu pour mission, au x'' siècle, de fournir exclusi-
(1) De Adm. lmi>., v. 13, p. 8G.
(2) Anlajioil., V, U, p. 331.
(3) ll)i(]., V, 20, p. 33i.
(i) Cédrénus, II, 319, etc. — Eu 9i4.
(yj Luitpr., Antapod.y VI, 2, p. 337.
(6) Ibid. V, 21 p. 333. — Noir ci-dt-ssus, page 21
(7) Iliid. VI, 2, p. 337. — Sa mort ne se fil !,'ucre attendre ('JbO).
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