28.06.2013 Views

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

336 CONSTANTIN PORPIIYROGÉNÈTE.<br />

inébranlable.<br />

» 11 s'éloigna de <strong>Constantin</strong>opic, comme Attila s'était<br />

éloigné de Rome, troublé, confus, étonné de céder. C'était l'irréso-<br />

lution qui dominait en lui : il leva le siège sans signer de traité et<br />

termina la guerre sans se décider à la paix.<br />

En ce jour, Siméon avait bravé l'Empire byzantin à la face môme<br />

de Byzance. Patriarcbo, Empereur, le Sénat, les reliques des<br />

saints, tout s'était humilié devant lui. Son triomphe fut complet, mais<br />

non son succès. En ce jour, il fut décidé que jamais Constanlinople<br />

ne serait la capitale d'un Empire bulgare ; et c'est de ce moment<br />

qu'il f<strong>au</strong>t dater la rapide décadence de la Bulgarie.<br />

Une <strong>au</strong>tre raison déterminante de la retraite de Siméon, c'est que<br />

pour assiéger Constanlinople, il fallait une marine. Elle fut impre-<br />

nable <strong>au</strong>x Ottomans tant (]u'ils n'eurent pas organisé une flotte. Les<br />

janissaires des deux A<strong>mura</strong>ths furent impuissants contre elle ; elle<br />

ne fut réduite que par les galères de Mahomet II.<br />

Les Bulgares n'avaient pas une flotte capable d'arracher l'Empire<br />

de la mer à celle de Byzance. Ils firent ce que plusieurs fois déjà<br />

avaient fait les Slaves :<br />

ils recherchèrent l'appui des flottes sarra-<br />

sines. Les hommes du Nord et ceux du Mi<strong>di</strong> se donnèrent la main<br />

contre l'Empire. La première puissance maritime de l'Europe après<br />

Byzance, c'étaient les Arabes. Un traité de partage fut éb<strong>au</strong>ché entre<br />

l'hatloum ou Phatmoun, c'est-à-<strong>di</strong>re le Fatimite Almedhi, Khalife<br />

d'Afrique, et Siméon.<br />

L'un fournirait la flotte, l'<strong>au</strong>tre l'armée. On partagerait également<br />

le butin ; mais les Bulgares <strong>au</strong>raient Byzance.<br />

Comme les députés bulgares revenaient chez eux accompagnés<br />

d'ambassadeurs sarrasins, les uns et les <strong>au</strong>tres furent pris parles<br />

Calabrais et envoyés à <strong>Constantin</strong>opic. Romain mit en prison les Bul-<br />

gares, mais résolut de bien traiter les Arabes. Il les combla de pré-<br />

sents pour eux et pour leur prince, les renvoya à leurmaitre, et sa-<br />

chant bien ce qui irritait celui-ci contre l'Empire, lui fit <strong>di</strong>re que<br />

s'il ne lui avait pas encore payé le tribut de 22 000 nomismata, c'é-<br />

tait la f<strong>au</strong>te des circonstances et non m<strong>au</strong>vaise volonté.<br />

Le Fatimite qui aimait mieux percevoir annuellement, réguliè-<br />

rement le tribut de l'Empire que de s'enrichir en un jour d'un<br />

pillage tumultuaire, qui mieux que Siméon connaissait l'imprenable<br />

Byzance, affecta d'être touché de la courtoisie de Romain (1) et môme,<br />

assure Cédrénus, réduisit de moitié le tribut que lui payait l'Empire.<br />

(1) Cédrénus, II, ."^Sfi. — Amari, S/orm l)fi Mumlmani <strong>di</strong> Sicilia, t. II, p. 173.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!