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L'Empire grec au dixième siècle; Constantin ... - mura di tutti

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58 CONSTANTIN POUPIIYROGÉNÈTE.<br />

D'abord, la classe artiste et lettrée de l'Empire se confondait avec<br />

la classe sacerdotale ou monacale. La plus célèbre académie de<br />

Constanlinople, sous Léon III, était, nous l'avons vu, celle des treize<br />

religieux. Des couvents, comme celui de Stu<strong>di</strong>um, « étaient des jar-<br />

<strong>di</strong>ns où toutes les sciences, grammaire, philosophie, théologie,<br />

étaient cultivées, des pépinières de savants <strong>di</strong>stingués (1).<br />

» Tous les<br />

be<strong>au</strong>x esprits que nous avons nommés, étaient prêtres ou moines :<br />

Icasia, comme en Occident Ilrosvitha, était une religieuse. Tous les<br />

peintres étaient des moines, et la plus célèbre école de peinture dans<br />

l'Empire était un couvent de Thessalonique. Les mots de moine et<br />

de philosophe, comme le fait remarquer M. Du<strong>di</strong>k (2) en parlant de<br />

saint Cyrille, étaient synonymes.<br />

Pourtant, lorsque Bardas eut reconstitué l'enseignement public,<br />

lorsqu'il eut ouvert des écoles pour les <strong>di</strong>fférentes sciences, lorsqu'il<br />

eut installé dans le palais de la Magn<strong>au</strong>re, les mathématiques et la<br />

philosophie en la personne de Léon le Mathématicien (3), et de ses<br />

trois <strong>di</strong>sciples, Théodore, Théodège et Cosmetas (4), l'élément laïque<br />

commença à se mêler davantage, dans le mouvement intellectuel, à<br />

l'élément sacerdotal. La rest<strong>au</strong>ration de Bardas semble avoir été<br />

principalement scientifique : droit (5) , mathématiques , philoso-<br />

phie (6). Les sciences sacrées n'étaient point bannies des programmes<br />

laïques : Photius, avant d'entrer dans les ordres, enseignait la théo-<br />

logie (7)^ Cela n'avait rien d'étonnant dans une société où le civil et<br />

le religieux étaient confondus. 11 n'y avait pas d'éducation complète<br />

sans théologie ; fonctionnaires et Empereurs devaient être savants<br />

dans la controverse : c'était une des faces de la politique. 11 n'était<br />

pas rare, en outre, de voir un laïque subitement élevé <strong>au</strong>x plus<br />

grands honneurs de l'Eglise ; ainsi Tarasios, Nicétas, Photius, Nico-<br />

las (sous Léon VI), qui, des charges de Secrétaire, de Protoasé-<br />

cretis et de Mysticos (8), furent subitement portés <strong>au</strong> Patriarcat.<br />

Une <strong>au</strong>tre caractère particulier à cette littérature, c'est son peu<br />

(1) Mi<strong>di</strong>. Stud. Vita S. Theodori. — Hergenroellier, Photius, l. I, p. 324.<br />

(2) Geschichte Maehrcns, t. I, p. 133. — Liiilprand, « Apiid moiiaclios philosopliaii. »<br />

Anlapod., \oir page 21.<br />

(3) Destitué alors de son évêché de Thessalonique.<br />

(/*) Cont. sur Micli. III, c. 29, p. 192.<br />

(y) Ibid., c. 30, 193. — Mortrpuil, t. I, p. 374.<br />

{%) Tliéopli. Cont., loc. cil.<br />

(7) Hprirenra'llier, P/ioliux, t. 1, p. 332.<br />

(S) Taraisc, A secrclis ((li'dr., t. il, p. -1-1). — IViiétas, un eunuque de Conslantin<br />

Copronjine, l'inuius, Proluasccrelis ; Nicolas, ily&iicos.

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